mercredi 26 décembre 2018

LE DELIRE ENCORE ou la fille du Capitaine Haddock

Tant qu'à faire !
Et si je me mets à réfléchir, je vais toujours un pont trop loin, par inadvertance. Si on m'empêche d'avancer, je prends presque forcément le mauvais train… Hum… et me retrouve au Luxembourg et pourquoi pas puisque je vis pour le moment à Metz. Et me retrouve en sens inverse. Déjà que ce pays n'est pas grand sans vouloir les vexer plus (et j'y ai heureusement des origines aussi - "les frontières" vous dis-je). Et j'aurai pu me retrouver à Mannheim. Mais là ce serait vraiment une autre Histoire et on ne peut pas s'y rendre en TER. Heureusement pour moi.
Depuis Adolf Hitler d'ailleurs - et les trains sont allés dans tout les sens sans mauvais jeu de mots - qui peut prendre le train tranquillement ? Pas moi. C'est les cheminots d'ailleurs qui ont fait principalement de la Résistance puisque c'est eux aussi qui conduisaient. Et souvent moins les Gentils Polytechniciens. J'en ai rencontré un d'ailleurs dont le père est entré immédiatement en Résistance, le 19 juin. Et dont le fils répétait à raison que les positions prises pendant la guerre étaient complexes cependant. Sauf que pour moi celles des collaborateurs le sont moins. Et aussi celles d'hommes qui se sont dépêchés de tondre des femmes à la Libération.
En regardant des féministes sur Netflix (pub), ou en lisant avant des choses sur elles, je me disais que j'étais effectivement "méchante et sexiste", sans devenir pourtant d'extrême-droite. Non.
Etre une femme, ça n'a jamais été un devenir ou une chose facile et particulièrement en temps de guerre où les viols étaient encore plus simples à commettre. Mais c'est le plus souvent un lourd fardeau et peut-être surtout quand elles entraient elles aussi en Résistance comme beaucoup l'ont fait.
Pensez-vous vraiment que les bombes pouvaient avoir une "bonne" direction ? La "bonne" destination qui serait de tuer les méchants ?
Demandez à ma mère qui est morte à présent, et a hérité sous elles d'un vrai mal à l'estomac, bien obligée de travailler en Allemagne. Et elle en a pris des trains et des bus dans le bon ou le mauvais sens, comme elle me le racontait. Je n'y comprenais rien à force de questions. Ils appelaient ça à l'époque, plus tard et des professeurs, mon "sens de l'Histoire" - et comment ne pas l'avoir avec une mère pareille. Des Malgré nous qui a eu un vrai choix surtout dans notre région, la Moselle ? Et qui a eu l'idée de les appeler fort justement ainsi ? C'est sûrement daté. Années Mitterrand ?
C'est comme de dire que Hergé était un collaborateur et de qui ? Tout les Belges n'ont pas pu partir en Angleterre comme Hercule Poirot mais lui pendant la guerre de 14-18, le pauvre vieux.
Il suffit de lire Tintin, que j'ai lu, mais que je considérais comme une lecture masculine. Ce petit gars qui se baladait partout dans le monde et habillé ridiculement. Je n'avais pourtant pas entièrement tort.
Moi, au Luxembourg j'étais hospitalisée. Et je me suis souvenue de mon chat une semaine avant la fin de cette hospitalisation. Le pôvre chat et qui n'est pas mort fort heureusement. Sinon quoi ? J'aurai pu porter plainte contre la SPA ? Il s'en est bien sorti aussi. 
Quand je relisais les aventures du Capitaine Haddock à l'hosto, je me suis racontée que j'étais bien sa fille, avec tout ces gros mots qu'il peut éructer plus librement lui puisqu'il est un ancien marin Français. J'en suis capable aussi, mais plus quand je suis seule et que je me crois pas entendue. Je n'ai pourtant jamais aimé en dire, à part peut-être m.... bien approprié. Et j'ai continué aussi d'acheter assez régulièrement Charlie Hebdo, les Rois des gros-mots, de la vulgarité.

Et il y a toujours eu des femmes, peu d'accord, qui écrivaient dans Charlie, Sylvie Caster ou Caroline Fourest. Et pourquoi pas ? Elles sont moins courageuses ? Non, elles sont moins fortes simplement physiquement sinon ça se saurait. Alors je continue de m'énerver mais en essayant tout juste d'être plus polie. Mais rester rigolarde pour une personne d'origine italienne est presque un devoir, puisqu'il le faut bien quand on ne veut pas pleurer tout le temps. Surtout peut-être quand on est Italienne puisque les gens aiment se moquer de nous, tout en nous enviant nos paysages.

Les gens de Charlie Hebdo énervent et même après l'attentat ils le font toujours et encore. Qu'est-ce qu'il faudrait tuer ? Tout le monde ? Certains s'y essayent et pourquoi ? Ou affrètent des supposés navires pour Mars, sachant qu'il faut jusqu'à présent 5 ans pour y aller, c'est idiot.
Ce n'est pas les gens qu'il faut calmer, mais certains qui ne pensent qu'à eux. Et veulent faire taire qui? Cavanna ou Choron qui sont morts eux aussi ?
Le terrorisme est presque aussi vieux que le monde et n'a jamais été aimé par les peuples quoi qu'on peut en penser. Mais on a inventé hélas les mitrailleuses. Et avant croyez vous vraiment qu'il n'y avait que les Anglais pour "tirer les premiers" ? Non.
Et maintenant il y a l'internet où l'on peut encore écrire sur des murs.

Au Luxembourg j'y ai fait des collages avec beaucoup de "scotch d'infirmier", comme je continue de l'appeler, puisqu'une Amie infirmière m'en rapportait déjà de l'hôpital Parisien où elle travaillait. Je l'y ai emmené une fois - et pas deux - en mobylette (une mob de la poste recyclée que l'on m'a bien sûr volée). Et cela ne s'invente pas autant que les gens pourraient l'imaginer.
Le Grand-Duché du Luxembourg (Noël)


Alors que faire ? Ne pas écrire ou écrire n'importe quoi comme c'est la cas alors ou toujours ? Ne pas regarder la télévision ou regarder Netflix qui est aussi violent pourtant ? Tout est violent et pas seulement les informations.
Peut-être pas Jean-Sébastien Bach et c'est au moins ça. Et si les musiciens mettaient moins de bémols ou de dièses - dit la râleuse que je reste - peut-être que je jouerai plus de piano.
Oui je suis énervée quand j'écris, mais pas seulement. Et je n'ai pas toujours mal à l'estomac. Si la vie était simple les gens le saurait non ? Et les frontières sont toujours poreuses encore aujourd'hui. Et si je n'écrivais pas je serai peut-être plus énervée, je parlerai plus à voix haute comme le font les gens (et seulement quand on est d'origine italienne ?) qui sont plus seuls que les autres.

Alors quand les choses vont mal, oui je me pose trop de questions, et un peu comme tout le monde. Demandez à Anton Pavlovitch Tchekhov ancien médecin que je cite si souvent. et qui avait tellement besoin d'amour comme il ne le disait jamais. Et qui boudait, malade de la tuberculose quand il n'y avait pas de vaccin - et il y a des gens pour ne pas vouloir faire vacciner leurs enfants… Et alors pas voyager non plus ?
L'élégant Anton Tchekhov

Pour bien faire il suffirait peut-être d'abandonner. Il suffirait de ne pas écrire. Il suffirait aussi de ne pas naître.
Et là ce ne sont même plus des questions.
Si on veut faire taire tout le monde qu'est-ce qu'il faut inventer ?
Les haineux ne sont même pas que sur internet ni même les fautes d'orthographes. Et dans l'édition il y a aussi des correcteurs fort heureusement.
D'ailleurs Michelle Obama (en italien si on écrit Michele, c'est un prénom masculin, renseignez-vous) a écrit un excellent livre et pas pour personne non plus puisqu'elle est aussi vendu dans les grands-magasins. Ce qui est tout de même une bonne idée et bien pratique, d'autant que les librairies existent toujours aussi. Ca simplifie au moins ma vie.
La vie continue Je ne m'étais même pas rendue compte - bête encore - que les enfants d'Obama grandissaient aussi. Mais oui ma mère n'est plus là pour me le rappeler et oui que je devrai faire attention à ce que je peux dire. Mais elle aimait me lire elle. 
L'infirmière qui m'a annoncé sa mort a été douce. Et je ne fais pas un deuil pathologiquuuuuue, mais un deuil éternel, lui. Comment faire autrement ?
En n'écrivant plus ou plus ? C'est fait. En regardant la télévision. Salut !

P.S. : Je me souviens que ma grand-mère (1900-1972) disait en Français, comme elle le faisait parfois, à ma mère : "Mais laisse la faire…". Inspirée elle, pour de bon.

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