vendredi 20 mars 2020

La télé est restée allumée...

D'ailleurs, les télés de nos jours ne restent plus allumées. Généralement au bout de trois heures elles vous signalent avec plus ou moins de persévérance qu'elles vont s'éteindre.
Je l'ai regardée, je la regarde et je la regarderai.

Mais d'abord je pense à dire merci aux soignants, aux caissières de supermarchés, aux pharmaciens, aux livreurs, aux aides ménagères, aux enfants, aux routiers, à ceux et celles qui restent dans les écoles, aux chauffeurs de bus, aux facteurs, aux usines textiles des Hauts de France qui s'essayent à fabriquer des masques, aux policiers.. à tous ceux qui nous sont, nous seront nécessaires pour qu'on puisse avoir moins peur, et donc aux journalistes. Oui, c'est dit. C'est l'heure du consensus ? Il ne faudrait pas exagérer.

J'ai commencé un texte, il y a plusieurs jours où je me demandais si j'avais peur ? Et oui, bien sûr. Et je ne me suis pas de tout temps conformée aux règles. Alors je crains pour ma vie et pour celle de tous mes proches, ma famille, et le monde sans forfanterie. Je sais que la plupart vont s'en sortir mais dans quel état ? Les dessous de la mondialisation, pas très joli c'est sûr. Celle que beaucoup voulait nous faire gober et je n'irai pas plus loin dans ce sens.

J'ai eu peur que les chaînes d'infos ne deviennent, ne me deviennent anxiogènes. Mais j'ai besoin d'information, j'ai besoin de comprendre. Pas pour me faire des sensations, mais parce que l'inquiétude chez moi me pousse à chercher le pourquoi du comment. Et ça a commencé par mes questions idiotes. Pourquoi les Chinois annulent-ils le Nouvel An Chinois ? Qu'est-ce que c'est que ces rues militairement vides ? Pourquoi y a-t-il autant de morts en Italie ? Qu'est-ce qui se passe dans le Grand Est où je suis - et je peux dire qu'internet n'est pas très brillant question moteurs de recherches sur le sujet ? Qu'est-ce qui se passe dans l'Oise ?
Je ne regarde pas toutes les chaînes d'infos, j'ai gardé quelques habitudes.
Attention, je n'ai pas le regard rivé sur la télévision et c'est ça que les gens qui ne laissent pas la télé allumée ne comprennent pas. Pour moi, ça fait quelque chose de vivant et pas seulement parce que je suis seule, mais aussi. C'est une sorte de foyer, quelque chose d'animé pas dérangeant.
J'étais chez des amis, mais qui laissaient aussi la télé allumée sans le son, que j'ai vu le deuxième avion entrer dans le gratte ciel le 11 septembre 2001.
C'est si important de voir ? Sans doute pas. Mais de savoir pour moi c'est indispensable à ma survie. Et la radio ne me suffit pas. Cela m'intéresse de voir mes interlocuteurs. Et là même les médecins très en colère sont rassurants. Et c'est difficile d'écrire pendant qu'eux et tout le corps médical travaillent pour de bon comme me le rappelait toujours moqueuse une amie infirmière. Et elle avait raison. C'est une question simple de vie ou de mort. Alors après ça... Que du respect.

Je trouve que beaucoup de journalistes font bien leur boulot. Les médecins, les épidémiologistes, les responsables des services de réanimation, les chercheurs ont le temps de parler et sont clairs et précis. Je serai beaucoup plus inquiète si je n'avais emmagasiné toutes ces informations sur le coronavirus et si je n'en apprenais chaque jour. Ca m'est essentiel.
Je ne parlerai pas du gouvernement aujourd'hui.

Sinon je ne regarde pas de films sur des épidémies genre fin du monde.
Je commence à peine une mini-série sur Netflix Self Made, l'histoire de la première femme noire qui est devenu millionnaire et ça commence très bien. Et je me réjouis parce que va commencer à partir de lundi une série sur Freud, saison 1..
A 20h je vais jouer un tout petit morceau de Bach pour dire merci !

mercredi 19 février 2020

Il y a quelque chose de pourri...

Au cas où cela aurait échappé au lecteur, je vis une tourd'ivoirisation extrême. La solitude avec un grand S mais sans fiche puisque je n'appartiens à aucun groupe. La bipolarité est-elle autre chose qu'un masque ? Et derrière ? Un autre masque ?
Au cœur de cette solitude qui ne m'a pas quittée depuis la mort de ma mère advenue avant l'élection d'Emmanuel Macron. Dommage, elle avait un instinct si sûr en ce qui concerne les qualités politiques d'un individu. Elle aurait dit la vérité sur cet homme et son troupeau en une phrase définitive.
En ce moment, enfin cela fait une semaine que les chaînes d'info parlent de cette "affaire Griveaux" si lamentable. J'ai détesté sa morgue d'emblée, en fait à l'image de la plupart des En Marche avec leurs certitudes de marbre. Quand je l'ai vu si défait lors de l'annonce de sa décision d'abandonner la candidature à la maire de Paris, prenant les choses en route je me disais que quelque chose de grave s'était produit dans sa famille puisqu'il en parlait. Le décès de quelqu'un, il était si rétréci soudainement, un visage chiffonné et perdu. C'était en fait mieux que l'humiliation dont j'aurais rêvé dans mes moments de rage contre ce mouvement et cet homme là en particulier, lui que la morgue ne quittait jamais. La réalité a encore une fois dépassé la fiction. Bête et méchant...
Michel Polnareff

Je l'ai déjà dit, mais jamais je n'aurais pu penser que ma rage et la grande violence qui en découlait serait si bien partagée. Si j'avais rencontré en 2018 des gens aussi barrés que Piotr Pavelski et son ami avocat  qui ne le représente pas, j'aurais pu peut-être aller loin. La colère partagée est terrible et on en voit diverses formes depuis deux ans.
Ariane Mnouchkine, grande femme de théâtre a dit de Pavelski : "Piotr Pavlenski n'est pas plus un délinquant dangereux que Salvador Dali, André Breton, Robert Desnos, Mac Ernst, Luis Bunuel."
Ainsi le début des gilets jaunes a correspondu à une déflagration dans mon cerveau. Une explosion d'imaginaire traversé de réels qui s'est conclue par une hospitalisation. Miroir déformant de la réalité à laquelle je me heurtais. Je n'étais pas seule à honnir et des abris bus étaient démolis.
Ai-je rendu les armes ? Baissé ma garde ? Non, mais je ne veux plus souffrir d'une telle colère qui n'a blessée que moi finalement, et dans laquelle j'ai fini par me retrouver enfermée. Je la trouve effectivement mauvaise conseillère. J'aime ce qui est réglo, les combats à la loyal. Et cette mise à nu du petit Benjamin n'est que pitoyable. Un de ses projets pour Paris : remplacer comme il l'avait imaginé, MA gare de l'Est, et toute l'Histoire dont elle est faite, par un CenterParc. C'est tout bonnement ridicule, désolant.
LaREM passe d'une affaire à l'autre sans discontinuer. C'est le gouvernement et le groupe parlementaire le plus violent que j'ai connu depuis presque la naissance de la Ve République. J'ai détesté Hollande mais il me faisait tout de même rire parfois, même si c'était nerveusement, et au regard de ce que l'on vit à présent on peut dire que tout n'était pas à jeter. Ce mépris qui caractérise les En Marche n'existait pas dans les gouvernements précédents même quand la droite était au pouvoir.

J'ai regardé l'excellent série politique de Canal Baron Noir. Magnifique série avec une pléiade de très grands acteurs et désigne notre époque d'une manière très intéressante. Elle montre que les choses peuvent basculer, déraper pour des riens et les tendances s'inverser brutalement. Kad Merad qui joue (très bien) le Baron Noir est un stratège hors pair et les alliances finissent par ressembler à une partie de billard américain. Mais cette saison donne de l'espoir, même si bien sur certains des protagonistes restent sur le carreau. C'est moins glauque que House of Cards. Les Américains en rajoutent toujours un peu.
Le baron noir dit à la jeune présidente qu'elle est détestée, haïe. Elle ne le crois pas et va au contact de gens. Un homme avec qui elle a une altercation finit par la gifler. C'est fort et transgressif et possible face à une femme. Qui oserait gifler Emmanuel Macron qui a pourtant une tête à claque ? Un vieux réfractaire encore vert ?
François Morel joue une sorte de Mélenchon passionnant aussi. 

Je trouve qu'il est dangereux de susciter une telle colère et presque de l'entretenir comme le fait ce gouvernement. On ne joue pas avec le feu. La roue tourne, on peut le dire. Benjamin Griveaux l'a douloureusement compris peut-être.
Je crois que c'est l'argent qui est en jeu aussi. Et là cela nécessiterait un grand développement dont je ne suis pas capable là maintenant. Mais c'est Freud, le soi-disant dépassé, mais qui a traversé la gare de l'Est ça c'est certain, et a lié le sexe et l'argent. On se moque encore aujourd'hui, mais pour moi c'est une bonne piste et je la sais intéressante. Le pouvoir les fait tourner de l'œil en se donnant des airs de ne pas y toucher. Comme ils l'aiment. L'hubris a dit Gérard Collomb qui lui aussi a jeté l'éponge quoi qu'il en dise.

J'ai envie d'aller voter aux municipales (mais arriverais-je à me déplacer jusqu'au bureau de vote..) moi qui était décidée à m'abstenir comme aux européennes même si l'enjeu n'a rien à voir, parce qu'à Metz la Gauche - si ça vous dit encore quelque chose - et les Ecologistes ont fait une liste commune qui porte le juste nom d'Unis et j'aimerai qu'il en soit de même aux prochaines présidentielles. On va voir si l'union se fera à Metz. Un baromètre comme un autre.

https://www.youtube.com/watch?v=NR4txRx7ZRI

jeudi 16 janvier 2020

En 2020, il n'y a que la vérité qui blesse

Je ne les supporte plus ! TOUTE la Macronnie, jamais loin de la baronnie et j'en vois défiler sur LCI dont je fais la pub, mais je supporte moins les autres chaînes d'infos. Je n'écoute plus France Inter-La snob depuis la grève et je regarde la matinale de Jean-Jacques Bourdin… et pourquoi pas. La matinale de LCI est insupportable (sa présentatrice) et BFM je ne m'y fais pas, sinon parfois pour certains faits-divers. C'est une question de groove et LCI c'est des débats non-stop et j'aime ça, bien malgré moi. Et pourtant la plupart des experts y sont odieux comme ailleurs à de rares exceptions près. La Gauche y est décidément mise à mal, mais c'est quasiment partout pareil. 
J'ai de la constance, le matin au moins, si je n'ai rien à écrire.
De mon entourage minimaliste, je suis la seule à m'intéresser encore à la politique, même si à maintes reprises je tente de la fuir et de diverses manières. Mais cette époque est trop importante, même si pour mon cas personnel, je suis sur une île dont je suis la seule habitante. Aujourd'hui je suis allée chasser et pécher, enfin acheter du frichti, de la mangeaille pour survivre. Et ce verbe est juste. La survie en milieu hostile. Je m'en sors à peu près et comme dit l'autre : "A chaque jour suffit sa peine".
J'aimerai pourtant vraiment avoir de vrais interlocuteurs en matière de politique, même pas du même avis, peu importe pourvu que le monde compte. La grand monde. La télé c'est ma vie par procuration, pas moins.
J'ai peur et j'espère, les deux noués constamment. Et ça c'est vraiment nouveau. Le pire étant les jours où je n'espère en rien et où je ne suis rien. Je ne suis alors plus que peur.

Je dois avouer, j'ai vu sur Netflix la série Spinning Out qui se passe dans le monde du patinage artistique (qui a priori ne m'intéresse pas vraiment, les horribles costumes qu'ils portent, je ne comprends pas puisque ça se passe de nos jours). Ce qui m'a intéressé c'est le fait que la mère et la fille soient bipolaires. D'abord je ne savais pas que ça pouvait se transmettre aussi directement. Et pourtant les psychiatres demandent si il y a d'autres bipolaires dans la famille. 
Mon univers et ma folie, puisqu'il est dit qu'"on a la culture de sa folie", n'ont rien à voir avec les rêves de podiums de patineurs. Et pourtant des rêves de podium j'en ai fait. Et je vois cette jeune fille qui arrête ses médicaments et n'a plus peur de se lancer sur la glace et de faire des figures improbables et difficiles qu'elle réussit parfaitement. Mais déborde dans tout le reste de sa vie et fait du mal à ceux qui l'aiment le plus. J'en suis sortie mal. La métaphore est bien jouée. Elle est hantée par sa fracture du crâne, car elle est tombée et les images et la peur lui viennent. Tête fragile et les risques qu'on lui fait prendre.
Quand je suis dans la manie je ne sais pas si j'écris bien, mais je le crois, je dessine bien, je joue du piano avec beaucoup de sensibilité. De cela il m'en reste des traces. Mais dépressive, je n'ai plus qu'à me gaver de séries, mon dernier abri.
Je ne sais pas qui peut gagner dans ce duel.
Il n'y a que la vérité qui blesse.
A partir de la première bouffée délirante, le monde est brisé à jamais. J'ai essayé de réparer, d'y croire que c'était réparable. Juste un mauvais rêve. A partir de la première bouffée délirante, j'ai toujours cru que je n'étais pas folle. Et je me trompais. Le complot qui sous-tendait certains de mes actes ou de mes propos, j'y ai cru jusqu'à l'année dernière.
L'année dernière étant la pire année de ma vie. Mais maintenant je me dis que je ne suis peut-être pas au bout de mes peines. Et que dire de toutes mes peines...

Mon île n'est pas si mal située, dans ce quartier de mon enfance d'une ville que je ne connais plus. Paris me manque, mais je suis heureuse d'avoir un toit en cette étrange époque et peut-être que la province va mieux à ce que je crois avoir à découvrir d'elle et de moi. A Paris la distance avec une certaine réalité est plus mince. Il n'y à qu'à voir les grèves et comment elles altèrent la vie des Franciliens qui assurent.
Un gouvernement aussi sourd qu'aveugle, c'est du jamais vu. Ils vont tout passer par ordonnances ? Le plus moche des président de la 5e République qui trouve que la rue est violente ??! Mais quelle violence que leur 15 jours de vacances et maintenant cette rentrée au pas de charge. Quelle violence que leur assurance, leur arrogance à tout ces députés et ministres que je vois défiler sur la télé. Du jamais vu pour moi. Une violence qui nous atteints tous. 
Magnifique et violente image des avocats qui jettent leurs robes au pied de Belloubet. Alors les blouses, les manuels, les chœurs de Radio France, les gilets de ceux de la police scientifique plus loin les petits rats de l'Opéra. Il se passe quelque chose de spécial en France et pas seulement violent. Inventif et viral, comme l'époque. Dangereux. Et qui est responsable ?
Vercingétorix et César, siège d'Alésia

C'est magistral comme Vercingétorix qui jette ses armes sur les pieds de César, dans la BD. Et vlan!! Dans ta face Macron !!!

mercredi 1 janvier 2020

2020 et quoi!!

Macron dans son blazer bleu a fait frémir la France entière le 31 décembre. Ses vœux, un strabisme à l'œil gauche attaché au prompteur. Compassé vide creux avec des trémolos dans sa voix de théâtreux. Il n'embellit pas du tout et finit toujours par le casser le moral. Oui il a donné la preuve qu'il était d'un autre monde, debout devant la porte fenêtre avec un jet d'eau dans le jardin pour rappeler que tout passe tout lasse. Un jour quelqu'un l'aura remplacé. Moins jeune ou plus beau. Plus intelligent. On a glosé sur ça. Macron a d'abord voulu être écrivain et n'est pas venu à bout d'un projet de livre qu'il prétendait extraordinaire. Jamais sorti et qui l'aurait lu?? S'il a réussi c'est oui qu'il n'était pas bête, pas aussi intelligent que s'il avait connu le malheur et c'est peut-être ça qui lui a fait manquer Normale Sup. La fêlure. La transgression est parfois un chemin si bien balisé, enfin pour lui ce fut le cas, qu'elle semble avoir tout traversé, sans rien casser, traversé le magasin de porcelaine, et c'est ce que font les Macron, Monsieur et Madame. Le sagittaire à tant d'entregent. Il a du bagout, mais sans interlocuteur comme pour ces voeux - et il a l'air de ne s'adresser à personne - il est plat, on dirait même qu'il est creux, sans cette épaisseur dont on l'affuble avec ce veston mal coupé. Comme un jeune garçon qui serait venu parler à la place de son père et ne lui arrive pas encore à la cheville. Et debout… Il est un petit garçon qui restera comme conservé dans le formol. Les corps parlent. En 2022 Brigitte Macron aura 69 ans. Je veux comprendre les yeux de l'amour, l'histoire de cette transgression. C'est l'intrigue principale et qui dit tant de chacun, mais pas encore dans les livres qui ont déjà été publiés. Se pencher sérieusement sur ce photo-roman et qui finit comment ? Le Rouge et le Noir c'est leur histoire et sur toutes les photos du président dans toutes les mairies. Pas le meilleur Stendhal, avec un héros antipathique.
Et s'il s'agissait d'un mariage de raison. Les hommes plus âgés s'agacent ou s'amusent d'être pris pour le père de leur nouvelle jeune compagne et dans la relation intime qu'ils ont, qu'on ne me dise pas qu'ils sont à égalité, c'est rare, et il en faut du bagage pour que la relation père-fille n'y tienne pas sa place. Alors au masculin cela ne change rien à l'affaire je crois. Faut pas rêver!!! Et ils ne nous font pas rêver, tout ces LaREM si propres sur eux, que je reconnais sur les plateaux télé avant même qu'on les désigne. C'est jamais le petit peuple. Chic, tout le monde l'est. Ils sont interchangeables et sans grand intérêt puisqu'ils disent tous la même chose de ce qu'on leur a dit de dire. Cyborgs.
Epouser une femme qui a l'âge de sa mère, est un tabou. C'est sûrement pour cela que chacun se gargarise du mot transgression et n'est pas si simple qu'un mot simplement POP. Il y a de l'interdit et pourquoi? Peut-être parce que l'histoire peut finir mal.
La transgression est peut-être pour les gens libres, épargnés par certaines contingences. La transgression et le pouvoir font-ils si bon ménage? Cela entraîne des transgressions de la part de gens comme Bolsonaro et d'autres. Repousser les limites, mais limité soi-même par un train de vie, messieurs mesdames, un très beau piège. Car ils sont tous des toxicos du luxe.

J'ai une petite histoire. La ville de Kaiserslautern a reçu des bombardements en 1945 sur le centre et ma mère y était. Elle a calmé les hystériques et enfoncé les murs pour aller d'une cave à l'autre. Sa patronne, une nazie convaincue a obligé son mari à retourner dans la maison en ruine chercher ses bijoux. Il y est mort.

Quand je vois les séries sur Netflix et ailleurs, elles sont toutes très pessimistes et faites par des gens bien plus jeunes que moi. Leur monde est plus sombre et m'inquiète profondément, mais je m'y coltine, je ne veux pas perdre le lien, la petite ficelle avec le monde.
Bonne année!!
Bonne année!!!!

mardi 31 décembre 2019

A QUOI CA RIME ?

Musique triste. Et une année de gâchée...
A vos programmes TV. Pas un grand film. Je me suis déjà dit que j'allais me faire une soirée Netflix et je ne suis déjà reliée à rien que la fictive soirée télé à Nouvel An me chagrine.
De ma vie je ne me suis jamais sentie aussi seule..

vendredi 27 décembre 2019

Dépression sur le jardin, l'année 2019

Jamais gouvernement ne m'a autant attristé. C'est vaste, c'est complexe et aussi comme le nez au milieu de la figure. Je n'aimais pas Macron ni en conseiller ni en ministre de François Hollande. Mais ce dernier me faisait rire même nerveusement. Mais pas là. Aucun ne me fait rire et je pense que la dépression réelle qui m'habite et m'appartient, est aussi traversée par l'époque, cette époque, comme à chaque fois. Pour moi c'est comme s'il n'y avait pas d'horizon. La Gauche bizarrement n'est faite que d'égos et ça ne donnera rien tant que cela sera ainsi. Morcelée elle n'a aucun sens et personne ne représente personne d'autre que lui-même. Et je parle de Gauche pas de simili Sociale-Démocratie que j'exècre. La Droite ne m'intéresse même pas. Alors sans être Cassandre je vois bien le profil du 2e tour des présidentielles de 2022. Macron gagnant de peu contre Marine Le Pen. Et un taux d'abstention record. Au mieux. Je ne voterai pas pour lui. Pas deux fois et me manger les mains pendant 5 ans. Cela n'a aucun sens. Et je n'imaginais pas une telle politique que celle qui nous est servie. Je déteste tout de l'univers macroniste. Leur morgue toujours. Comme si les gilets jaunes avaient vraiment disparu. La grève traditionnelle ils la traversent avec indifférence, montent au filet et marquent toujours. Elle va passer cette loi sur la retraite qui concerne tout le monde. A qui cèderont-ils? Edouard Philippe le mystérieux premier ministre qui avance au pas de charge, défiguré par des marques sur sa barbe, comme l'indice de trop, le signe et de quoi ? Quelle peur ou quelle erreur? Quelle image ?

La majorité des Français ne veut pas de Marine Le Pen. C'est sûr. Mais, la majorité des Français ne veut pas d'Emmanuel Macron. Et pourquoi c'est aussi absurde? Macron a-t-il définitivement ou non perdu les voix de Gauche? Et qu'est-ce que ça veut dire ? On ne peut pas loucher sur l'électorat de Fillon et vouloir embrasser la Gauche à la toute fin.
Se taper le même cirque pendant cinq ans encore. Rien d'enthousiasmant. J'ai entendu que ces mêmes macronistes ont retiré des critères de pénibilité importants, graves. C'est ce que la CFDT croit pouvoir aussi négocier. Roulé dans la farine, c'est tout.
Beaucoup de gens ont le sentiment d'être pris pour des imbéciles, globalement. C'est ce qui me reste en cet instant de 2019. Du cinéma, de l'illusion, pour que ce soit toujours les mêmes qui empochent. Et c'est le sentiment d'être dupé qui engendre la colère, l'enflamme.

mardi 24 décembre 2019

Joyeux Noël !

Ne pas écrire pour moi est un supplice, pas moins. Cela équivaut à ne pas penser autre horreur. Méditation forcée et abhorée où je me cogne à des murs de silences. Et puis rien.
La télé console, simplement. Elle anime le minimum qui reste en soi. Elle aide à moins souffrir, et pas moi seule. Dans des maisons, des hôpitaux, des EPHAD, des tas de gens sont aussi seuls que moi et regardent, ou pas s'ils souffrent trop, en mode BFM en fond sonore où les journalistes, et de n'importe quelle chaîne d'info d'ailleurs, expliquent tout les malheurs du monde en trinquant et mangeant des petits fours. Pourquoi pas… C'est ce que chacun qui a un toit et quelques euros va faire ce soir. Au chaud des grèves certains seront moins malheureux et moins seuls comme l'expliquaient certains gilets jaunes qui redécouvraient la fraternité pour de vrai. L'année dernière. Ces chaînes d'information surfent beaucoup sur le désespoir ou la colère. En ce temps de grève ils ont du mal à trouver des Français qui maudiraient sincèrement les grévistes. Des Parisiens qui en auraient marre de traverser la plus belle ville du monde à pied - et c'est jouable, chaque monument croisé devenant un indice, un panneau. La tour Eiffel, tourner à gauche. 
Pendant que Macron, enfin notre Président laisse tomber une belle retraite de plus de 6000 euros. Il en a les moyens de refuser son régime spécial. Il gardera quand même les points pour plus tard. Il a 

fait une sortie sur 200 euros de cadeaux qui étaient comme la preuve que la France n'allait pas si mal. 200 euros… de la petite monnaie pour lui qui n'a pas souffert ou n'en porte pas de traces. Il restera bankable, lui. Par contre la barbe d'Edouard Philippe a l'air de subir l'une des dix plaies d'Egypte et pourquoi ? C'est ses nerrrrfs ! Cela n'a pas tourné en boucle l'histoire des 200 euros, doublée par d'autres nouvelles ou parce que les "journalistes" ne savaient pas quoi faire de cette nouvelle saillie et puisque dans le fond ils l'aiment bien le patron, on ne sait jamais. J'ai découvert qu'un journaliste-présentateur qui mène le débat gagne entre 15000 et 20000 euros par mois. On comprends mieux tout ces mariages mixtes de carpes et de lapins. Mariages d'argent peut-on dire encore. Tu m'étonnes qu'il faille six générations pour en arriver là. Il y a beaucoup de valeurs dont il faudra se défausser pour arriver là où ils sont, c'est une évidence qui se montre tout les jours. Et tant de compromissions de part et d'autre.
Avec Emmanuel Macron et son équipe chacun a pu redécouvrir le sens de l'expression "lutte des classes", puisque tout le monde a bien vu là qu'il y en avait encore et de la marge pour certains. 
Si Emmanuel et Brigitte vont à la messe de minuit ce soir, ils n'entendront pas l'histoire des riches qui n'entrent pas dans le chas de l'aiguille, pas mieux que le chameau. Fillon qui va à la messe tout les dimanche avec maman au visage si triste ne connaît pas non plus cette parabole. Ca ne passe pas, chez ces gens-là.
Jésus devait expliciter ses paraboles car les apôtres avaient aussi du mal à comprendre où il voulait en venir. Mais pour certaines il n'a pas donné de mode d'emploi. Elles sont toutes importantes. A vous de jouer ! Et cette histoire de richesse court tout du long du texte, jusqu'à Judas qui se pendra, lui qui avait si bien tenu les cordons de la bourse jusque-là. L'appât du gain en détruit plus d'un mais pas tous.
Noël sans les macronistes, voilà mon projet.
Ca commence mal puisque j'en parle et qu'ils sont sur toutes les chaînes quand ils le décident. Quelques coups de fil et c'est Legendre, Aurore Berger, Pénicaud, Edouard Philippe, Blanquer ou la ministre de la santé sur tout nos écrans nous abreuvant du nouvel élément de langage de la matinée.
Vont ils réussir à passer en force comme ils aiment leur réforme de la retraite, je ne sais pas. Et les journalistes et leurs experts pas plus. Les temps changent. Ils le disent mais s'étonnent toujours d'y assister en live. Toujours en retard d'une guerre avec des images en direct. Une légère trouille est perceptible depuis les gilets jaunes qui les ont remis à leur place et qu'ils ont invité sur leurs plateaux, leurs décors au arêtes qui peuvent blesser, des angles droits vous transpercent. Mais non c'est du carton pâte.
Je n'écris pas, je suis presque vide (et ce presque a du poids), je vais passer Noël avec le chat que je gave de saumon et regarder la télé.
Quand j'étais enfant pendant les fêtes de Noël les repas s'éternisaient en discussions que je trouvais passionnantes, mais je comptais tout ce que je loupais à la télé comme Disney parade ou La mélodie du bonheur ou j'en voyais la fin, frustrée et contente. Sur la deux hier La petite sirène et Alice au pays des merveilles, et ensuite Sophie Davant et ses marchandages, sa mauvaise humeur, son accueil glacial et va être en prime time ce soir, à non c'était hier, ouf!! Uniquement préoccupée par Sophie Davant son sujet. Visez…. Émission par et pour les retraités qui aiment chiner.
Alors j'ai regardé un épisode de Columbo en VO et quelle merveille. Celui qui le double en Français est vraiment un génie, parce que c'est du niveau quasi de l'imitation. C'est étonnant.

Et pour souhaiter aussi un petit Noël à Netflix (je regarde les émissions culinaires en ce moment), je dirai qu'il y a trop de séries violentes comme le monde actuel, soit. Alors je regarde des séries plus marginales. Mais j'aime bien quand même dans le fond. C'est pratique.
Je vais aller faire quelques courses ce matin… et de ravitaillement aussi et je resterai tranquille. Dire que j'ai failli accepter de me faire hospitaliser. J'y serai peut-être morte d'ennui. Y a toujours une télé commune. La télé c'est quelque chose de personnel. Elle appartient à celui qui la regarde. Là tout est brouillé et chacun se mêle de changer de chaîne et s'en va. Rien de convivial. Le soir des chaises pour regarder le film tiré au sort. Je n'ai jamais regardé un film dans ces conditions. Une amie était étonnée que nous ne puissions pas avoir la télé dans nos chambre. De la misère des services psychiatriques… et puis ça casserait le vivre ensemble et l'ennui et sa place de roi. Il  couvre l'une ou l'autre, nous baise à fond et nous fait mal.
Je vais passer Noël seule avec le chat qui depuis que nous sommes en période de l'Avant dort toujours scrupuleusement à mes côtés. Lui aussi a compris la fraternité depuis peu. Ca a à voir avec l'amour en plus libre. Joyeuse fêtes à mes lecteurs. Du monde entier  puisque j'ai au moins un lecteur inconnu sur quasiment tout les continents. C'est chic! Je remercie l'Ukraine qui m'a beaucoup lue à une époque. Et la France, douce France, pays de mon enfance.
Joyeux Noël !