jeudi 21 mars 2019

"La Femme n'existe pas"

Ce titre c'est une sorte de jeu de mots de Jacques Lacan pas si facile à comprendre. J'avais appris en cours de Psychanalyse à Paris VIII une sorte de schéma où les femmes étaient individualisées, comme unes par unes ce qui expliquait qu'il n'y avait pas La Femme mais des femmes. Alors qu'on a vécu longtemps sur le mode d'une Femme éternelle, modèle, entre la vierge Marie et Marie-Madeleine plus délurée. Les hommes dans le schéma de Lacan sont un groupe dans un cercle où il y a une petite ouverture et quelques uns s'échappent et deviennent des hommes singuliers et rares.
Hier je regardais le film Social Network qui est le biopic sur Mark Zuckerberg le créateur de Facebook et je comptais les femmes, il y a de quoi. Ce réseau social tire ses origines, d'après le film, d'un tri entre les belles filles des universités concernées et les autres, à Harvard d'abord. Moches/belles, on coche. C'est le début. C'est aussi un moyen de draguer, la "situation amoureuse" qui surgit aussi de la tête pensante de Mark. Ainsi on est au clair au plus vite. "C'est compliqué".
Mais je pensais en regardant ce film qu'aucune femme à ma connaissance n'avait laissé de traces de la création de quelque chose d'aussi important en informatique que ce qu'ont imaginé Mark Zuckerberg, Bill Gates ou Steve Jobs. Il n'y a pas d'équivalent à ma connaissance et je ne sais pas tout en la matière. La plupart des codeurs que l'on aperçoit dans le film sont des hommes et les filles principalement des amuse-gueules qui font sûrement Sociologie ou Médecine ou Italien comme l'une des filles que pèche l'un des créateurs de Napster Shawn Fanning. Encore un homme et les autres co-fondateurs de cette boîte à musique sont aussi au masculin.
Une bataille se jouera pour la vraie paternité de Facebook entre Eduardo Saverin le seul pote d'abord de Mark qui s'occupera de la partie financière et intentera un procès à Mark Zuckerberg ainsi que deux autres étudiants qui avaient eu un début d'idée qui ressemblait à Facebook. Dans le film où toutes ces embrouilles sont montrées, toujours pas de femmes sinon pour participer aux fêtes et aux coucheries des uns et des autres. Sinon que les femmes de cette génération, les années 80, savent jouer aux jeux vidéos, pendant que les mecs bossent.

Il m'apparaît que la révolution numérique, s'est faite encore au et par le masculin, même si tout le monde s'en sert. Pourtant il y a autant de femmes sinon plus paraît-il qui sont douées en mathématique. Qu'est-ce qui se passe à un certain niveau et à l'Université en particulier. On dirait vraiment que cette révolution là aussi n'a que ses "tricoteuses".
Je ne crois pas que depuis que les filles font aussi des enterrements de vie de jeune fille, c'est récent quand pendant longtemps il n'a existé que les enterrements de vie de garçon comme passage obligé, et se trémousseront devant des mecs qui se désapent en poussant des sortes de cris d'hystérie, qu'on s'approchera de l'égalité homme-femme.
Je ne trouve d'ailleurs toujours pas ce mot d'égalité approprié, mais je ne parviens pas encore à trouver le bon mot. Alors chaque fois je me demande si je suis anti-féministe et je ne le pense pas. Je compte aussi toute les grandes femmes qui ont fait de grandes choses. Et d'ailleurs à la tête de la révolution écologique que demande la jeunesse, c'est une jeune fille qui l'est. Des influenceuses il y en a plus d'une et pas seulement pour la mode.

C'est à deux que ça marche pourtant le mieux

Pour moi tant qu'on ne reconnaîtra pas la différence on n'ira pas loin. Morphologies différentes, cerveaux différents, ça fait déjà beaucoup. Et si on ne les reconnaît pas pour moi on mouline dans le vide. Et chacun demandera à l'autre de l'autre sexe des choses qu'il ne pourra pas donner. Souvent parce qu'il ne peut pas plus que parce qu'il ne veut pas.
Combien de casseuses parmi les casseurs ? Et je ne suis pas sûre de vouloir une égalité à ce niveau-là aussi.
Egalité des droits ça ne fait pas de doute, quand en même temps pour moi quelque chose ne change pas ou avance seulement à pas lents, du fait des hommes ET des femmes. On est aussi loin de ça que de notre devise française "Liberté-Egalité-Fraternité" pourtant mise aux principaux frontons et des écoles en particulier, et me fait plutôt sourire. Et dont les Gilets Jaunes entre autre mesurent l'ironie. J'ai le sentiment qu'on ne réfléchit pas dans les bons termes.

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