samedi 23 mars 2019

Les véganes... laissez moi rire

Puisque c'est la dernière chose qui me reste, le rire. Et je me suis même aperçue que dans les périodes où je ne riais plus du tout - ces derniers temps - mon corps était victime d'une tension très douloureuse et toute nouvelle. Etant plus seule que n'importe quel animal et ça dépend lesquels, disons un vieil aigle qui aurait perdu la vue, il me faut trouver les sources d'un rire personnel. Je ris pourtant pour un rien, mais parfois cette solitude dans laquelle je vis me semble si grande que j'en suis moi-même désarçonnée et peinée. Alors je ne parle même plus à voix haute - par un besoin d'entendre ma voix et de faire vivre mon souffle - m'adressant quand je vais un peu mieux aux murs, aux morts, à Hercule Poirot ou à mon chat. Paroles qui détend le corps aussi. Ma sœur, enfin mon ex-sœur, me disait un jour "Mais tu parlais toute seule !" Elle qui a toujours été entourée et l'est encore.
Ces derniers temps je ne supportais plus aucune chaîne d'info - ça c'est plutôt normal - les radios autant minables et je boycottais même l'émission Quotidien aussi parce que la pub - là l'insupportable persiste - la parsème trop et que tout ces gens qui parlent ensemble, rigolent, se vannent, rendait ma solitude encore plus pénible et visible. Je vivais colère et détresse conjuguées et ça fait mal aussi.
Mais il y a une petite mécanique en moi qui veut vivre, qui ne veut pas supporter des douleurs qui ne sont pas les miennes, qui sont injustes. Alors des remèdes surgissent. C'est moi qui les entraîne et aussi quelque chose d'autre plus mystérieux. 
J'ai eu beaucoup d'amis, et beaucoup sont morts alors que je ne suis pas si vieille qu'on pourrait le croire. Pas sûr d'ailleurs que tout le monde ait d'ailleurs autant d'absents à leur actif. Suicides et maladies. Sinon une colère monstrueuse ou majestueuse, vous choisirez, a chassé les autres un à un. Mon exigence aussi. Je ne calcule ni l'une ni l'autre et si je parle c'est pour dire ma vérité sinon la vérité. Rien ne peut m'en empêcher, je ne sais toujours pas faire de manières, arrondir les angles comme on dit aussi. Ca sort tout seul comme mes rires qui finissent par revenir, eux aussi plus forts que moi. Et je ne suis au moins pas "mal accompagnée" comme le dit le dicton. Ma compagnie ne me déplaît encore pas tout à fait, au moins certains jours. Un peu comme si j'étais sur une barque, parfois je rame, parfois je la laisse filer le long d'eaux plus ou moins claires. J'ai des trucs pour vivre et ne pas faire que survivre. Je ne connais pas la solitude d'hier seulement, alors j'ai une sorte d'entraînement.

Réparée provisoirement - à force de caboter je n'ai plus du tout le sentiment du durable, mais j'arrive aussi maintenant à supporter cette incertitude, en m'accommodant parfois du pire, en subissant les pires souffrances, je ne peux pas dire autre chose. Alors je leur cherche un sens, c'est ce qu'il me reste, une curiosité qui visite même le malheur et m'en fait y échapper comme par miracle. Et par ma volonté.
C'est écrire qui reste le médicament enchanteur, principal, je ne peux pas le nier, et en écoutant des chansons pour me donner du cœur à l'ouvrage et m'inspirer. Ca va ensemble et cette nécessité me restaure, m'emmène là où je ne pensais plus aller, m'étonne et me réconforte. Et s'il n'y a qu'un lecteur il sera celui-là.
Alors je regarde à nouveau Quotidien, on y apprend tout de même un tas de choses. Et rire pour de bon et parfois même de bon cœur. Mais il faut qu'il y ait au moins une lumière allumée à l'intérieur, en moi. Ceci entraîne cela et inversement.
Hier j'y apprenais que des véganes se retrouvaient carencés ou trichaient pour certains qui sont youtubeurs ou artistes. Ils font des mea culpa invraisemblables de connerie, contrits d'avoir influencés des tas de gamins en vendant des produits, soupes et cosmétiques bios confondus. La youtubeuse ou Pamela Anderson ne se posent même pas la question de quelle matière sont faite leurs super pompes que peu de gens peuvent s'acheter. EN CUIR, en animal puisque dans le cochon tout est bon. Alors on va tuer des veaux pour fabriquer des godasses et laisser pourrir l'intérieur ou le mettre dans le compost pour rester dans une éthique de pureté nutritionnelle idiote. A la fin la jeune journaliste précisait qu'un régime végane devait se faire "sous surveillance médicale". On aura tout vu! Un acteur remangeait des œufs et du poisson parce que son régime végane lui avait même fait frôler la dépression. "Il leur faudrait une bonne guerre !" dirait ma mère.

Son sac et ses pompes sont en papier de riz? (Pamela Anderson)

Tant de manières avec les espèces autre que nous mêmes avec les airs de supériorité du prédateur principal que nous restons même avec de si bonnes intentions. Hitler comme je l'ai déjà écrit a aussi fait des lois pour la protection des animaux et ne mangeait pas de Wurst, ce qui est super singulier pour ce chef de l'Allemagne. Mais se faisait des fixes à base de sang de taureau pour encourager sa virilité, quelque chose comme ça.
J'ai toujours eu un bon rapport avec les animaux puisque j'ai même, et sans déconner, apprivoisé un lézard. Il ne me quittait plus. Lézardait sur mon genoux quand je lisais, sinon je le laissais dans une boite en plastique garnie de salade alors que je me doutais bien qu'il devait se nourrir d'autre chose et il ne cherchait pas à s'échapper. C'est mon père qui m'a dit de le relâcher dans la nature quand nous avons déménagé. Il y est reparti très tranquillement pour un lézard.
Mon chat est mon seul ami comme pour les vieilles filles, mais je ne porterai pas son deuil même si je l'adore et ça m'étonne presque. Je ne fais pas de chichis puisque nous ne sommes pas du même monde. Mais tant qu'il ne me répondra pas - et il ne le fera jamais en mots - il restera un ami-chat, un brave petit compagnon muet qui n'aura pas autant d'importance pour moi qu'un être humain. Je ne veux pas tout confondre. C'est ainsi. Mais je lui suis d'une reconnaissance infinie parce que lui aussi me maintient en vie sans exagérer du tout. Même déçue par l'humain, je ne fais pas de grand remplacement avec la gente animale que je respecte pourtant, même si je tue les araignées qui veulent s'installer à mes plafonds. que faire d'autre ? Qu'est-ce qu'on va faire des lapins qui se reproduisent comme des lapins ? Etc.. Les véganes, encore des gens qui vont me laisser à ma solitude initiale. Tant pis.
Petit sujet du jour.

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