dimanche 18 novembre 2018

La haine




TOLKATCHOV : Je suis une chiffe molle, un crétin, un idiot ! Pourquoi est-ce que je vis ? Dans quel but ? Non mais, dis-le-moi, dans quel but est-ce que je vis ? À quoi bon cette suite ininterrompue de souffrances morales et physiques ? Qu'on soit un martyr de l'idée, ça, oui, je peux le comprendre ! mais un martyr du diable sait quoi, des jupes de dames et des globes de lampes, non !
Anton Tchekhov (1860-1904)



Je la cherche et peut-être en moi surtout. Comprendre et ça aussi. C'est une des explications du monde, la haine. Et certains le savent jusqu'à s'en servir. Une fin en soi. Et un moyen.
J'en ai vu de ces regards qui condamnaient et à mort pour certains. Tous ? Non.

C'est ça la haine, de la voir maintenant qu'elle s'est approchée des miens, un loup qui s'empare, et vraiment à en couper la respiration par moment. Pas un héritage, sûrement pas, mais soufflé par celui-ci.
Qu'ils choisissent la haine, j'en suis plus que déroutée. Et c'est bien ce que j'ai vu, cet inventé comme on l'espérerait, cet enfoui comme on désire s'aveugler jusque-là, aussi soudainement montré.
Et en parler me fait déjà peur. Loin de massacre à la tronçonneuse, mais ça pourrait être presque aussi rigolo. Un film que je n'ai jamais vu, un cinéma à hémoglobine (heureusement virtuelle, mais si seulement...) et c'est de cela dont-il est question. La haine s'exerce à travers certains films, certains slogans et plus rarement certains livres (il faut les lire, ceci explique peut-être cela). Le détournement des images, c'est l'esprit qui croit le faire à raison, mais c'est une machine qui si on la met en marche, pourra enfermer tous ceux qui se présentent à cette entrée-là, d'où il n'y a pas de sortie de secours il me semble.

Hier ou plutôt avant-hier, j'avais un forum entre les mains, je l'avais fabriqué avec une proche, et puis s'en vont. La discussion sur la haine a créé des éclairs. Elle est si compliquée et a été nôtre dernier débat. Et affirmer de manière péremptoire qu'elle m'était étrangère était sûrement atroce. Peut-être est-ce aussi parce que je ne saurais pas la reconnaître en moi que je serai aveuglée par celle des autres, l'ignorant aussi bêtement alors la provoquant ? Elle y est peut-être, en moi, tapie, et sortirait quand je m'y attendrai le moins. Mais je pense que là est un vrai handicap pour le coup à l'intérieur. Si c'est ça ma seule vision possible du monde, elle s'en trouvera sans doute toujours faussée, ébréchée. J'ai bien connu la colère, mais comment pouvais-je la différencier d'une voisine comme la haine ?
Alors encore comme si je réfléchissais à voix haute sur quelque chose comme un point d'orgue, et se demander si on est tout bonnement sourd. Il y a bien des gens que je ne peux pas blairer, de ceux dont j'aime à me moquer et justement parce qu'ils sont le plus souvent puissants d'une manière comme d'une autre. Je ne tire jamais sur les ambulances, c'est dedans que sont les blessés.
Quand le mal va de de Hitler à Staline – il faut parfois chercher loin – c'est tellement plus de questions qui me viennent que la solution qu'ils ont trouvée finalement aussi, mourir, au centre d'un dégoût, d'une haine inaliénable. Heureusement. Certains cherchent encore leurs fantômes.

Je crois que la haine est cependant un sentiment qui demande des aptitudes, comme une volonté de fer et quelques certitudes. C'est quelque chose de construit, car on ne hait pas par hasard et c'est loin d'être un simple mouvement d'humeur. C'est quelque chose qui date, on le voit bien. Fulgurante quand l'autre semble nous rappeler un cauchemar tenace, une hantise mauvaise ou éblouissante, quand elle est faite d'une multitude de strates qui nous raconte.
On peut apprendre à des enfants à haïr pour qu'ils deviennent tueurs et pas soldats. Cultiver la haine est possible, sur une terre désertique où chacun sera perdu et seul. Et on les entend ou pas les désolés de l'Etat Islamique. Puisque les autres sont morts ou ça viendra.
Ça prend plus de temps que de voir émerger les sourires de ces enfants. On le voit bien ce sourire pas défait des enfants d'Afrique noire, pas feint et réjouit les touristes, comme si ces bambins joyeux tentaient de nous ôter notre mauvaise conscience. Ils s'en foutent eux de ça. La mort ne leur dit rien.
Les petits soldats on les a automatisés au vide sans plus d'émotion. C'est possible et pas dans la dentelle.

La haine, choisie celle-là, si on peut dire, comme une colère insensée, infinie et tient du molosse, qui dans le fond tremble qu'on ne découvre qu'il n'est qu'un caniche passé au salon de nettoyage la veille et gueule simplement effrayé d'avance, va même vous sauter à la gorge, avec la force d'une meute, si vous le reconnaissez derrière son masque.
La haine n'existe pas en un seul mais c'est plus souvent une assemblée de honte et d'envie. Un conglomérat des familles. Elle est alors aussi un effet de groupe à partir d'un certain moment. Le haineux est bien trop peureux généralement pour apprécier les faces à faces. Pour haïr il faut posséder quelque chose, non mieux convoiter quelque chose toujours, et qui même quand vous parvenez à l'arracher, semble toujours appartenir à celui à qui vous l'avez volé. Ça reste insupportable. Entre le haineux et le meurtrier, il n'y a l'espace que d'un fil dentaire, on n'apprend rien.
La haine c'est aussi vouloir quelque chose que l'autre a justement, et quoi ? Et alors tout lui prendre, c'est plus sûr. La haine qui arrache, c'est aussi croire que l'autre a des supers pouvoirs, un talent de vie que l'on va écraser comme un serpent. C'est quand on est sûr d'avoir tort qu'on insiste. L'autre, mort, ne la répétera plus cette hésitation en eux des haïsseurs. Elle naît d'un malentendu.
Et ce n'est pas les blessures qui fondent les haines, mais peut-être même l'inverse, leur absence. L'horrible silence de qui a peur. On les entend. Aboiements sans oreilles, une gueule et qui l'ouvre.

Rester (sans voix) minable, immobile et le regard baissé, qui aurait l'air d'être ravalé et à aucun rang, servile à vouloir s'en sortir, c'est ma manière de fuir la haine. Je la sais pouvoir aller si loin que le dos rond – l'expression est si juste et figurative – me suffit jusqu'à demain. On n'affronte pas la haine, et pas seule de plus. Elle ne s'occupe pas d'armée contre laquelle elle se battrait, mais de solitudes parfois gênantes pour tout un groupe. Même pas symbole, ordure. Le syndrome de Stockholm prend tout son sens.

J'essayais de dire sur mon forum (discussion oiseuse ?) que la haine ne pouvait pas être l'envers de l'amour, comme on le croit, mais bien d'ailleurs. J'inventais et y tenais. Comment quelque chose d'aussi subtile que l'amour – et oui quelque chose de sans reproche en quelque sorte, pas sans défauts – pouvait être décalqué de l'autre côté ? L'envers de quelque chose de bien plus biscornu que cet amour en face, qui jouerait à se transformer parce qu'incompris.
A l'endroit la passion délirante plutôt, une aspiration idiote de plus, enviée on ne sait pourquoi. Quelque chose de la musique qui ne sonne plus à la fin, comme le phonographe de ces deux grands amoureux, Ariane et Solal dans Belle du Seigneur. Petite musique qui finit par les agacer tous deux, leur rappeler le mieux et le pire qui leur arrive ensuite. Et où la fin de cette passion est la mieux décrite entre tous et jusque-là. Jusqu'à la haine ? Jusqu'au ridicule et à la méchanceté de cette fin là. A trop aimer et se trouver dépité ? Pas sûr que ce soit suffisant.
C'est la place qui compte aussi. Je le savais et pour finir l'éructais, titubais et tombais, aplatie par l'absence.

Pourquoi est-ce que je m'évertue autant à me cacher la vérité ? Parce que je l'ignore et pas autrement.
Parce que même quand je la connais, je rêve d'une autre fin possible. Comme quand on regarde pour la énième fois un film dont on connaît la fin, et l'espère autrement encore et encore. Et tous les signes avant-coureur comme traversant maintenant l'espace, ils ajoutent encore au ridicule d'y avoir cru à tous les bons sentiments y ayant été bercée.
Non, la haine date, comme un millésime, et c'est pourquoi elle surprend. On s'attend à ne pas être aussi aimée qu'on le voudrait, mais sûrement pas de voir sur le visage et dans les yeux quelque chose qui vous réduit à néant et à auquel personne n'échappera.
Ce regard qui défigure est définitif. Quand on l'a choisi il reste, s'habitue, s'enkyste et ne donnera plus jamais rien de bon.
J'ai suscité de la haine et plein de fois. Alors ça pose de vraies questions. Bien sûr sur soi-même et qui d'autre ? Ou une seule et qui restera sans réponse. Quand on découvre que l'on a des ennemis, une première partie du chemin est fait.
Alors à la fin du forum, avant de le détruire et leurs places avec, je leur ai fait l'article de cette place :

LA PLACE
Dans la salle Pleyel, l'acoustique y est évidement formidable. Mais dans toute salle de spectacle, il y a de bonnes places et d'autres moins, selon aussi ce que l'on vient y faire. Des places dont le gratin se méfie et que de toute manière on ne leur prendra jamais. C'est trop cher. Ils ont les moyens de se prendre la meilleure part et d'imaginer qu'on leur prendrait le reste, comme un frisson pas si désagréable.
Le théâtre à l'italienne a été expressément construit pour voir, être vu, la scène en biais, sinon le prince au centre de ce premier balcon et à une légitime distance. Il y aura les autres bonnes et les mauvaises places et c'est construit ainsi. La comédie humaine de toute l'Italie d'ailleurs. Et avant même qu'elle ne s'unisse, la musique l'avait fait pour elle. Du théâtre San Carlo de Naples à la Scala de Milan. Avanti la musica ! Quant au parterre, il est le lieu des fleurs fanées.
Les acteurs mondains font généralement peu de cas de ce qui se passe sur scène, sinon parfois retrouver leurs traits, amusés ou courroucés, au gré et des interdictions aussi, de la censure. Alors on va déguiser les mots s'est dit Molière, et aussi Shakespeare juste avant. Alors ce sera la vérité à interpréter.
De loges en loges on se jauge et aussi avec des nouveautés comme les lunettes de théâtre, jamais seulement un outil, une parure de qui lorgne. Ils entrent, sortent, vont, viennent au gré des invitations, comme on fait entendre le froissement de la soie.

Dans la salle Pleyel, l'acoustique y est reconnue comme une des meilleures de Paris. Cela tombe bien, c'est de la musique qu'on y joue. Et c'est cela que l'on vient écouter. Bien sûr les premiers rangs.
Pourtant il est aussi connu, reconnu, que c'est dans les derniers rangs, là-bas au fond, que le son est indéniablement meilleur que partout ailleurs. Depuis là-haut, quand on le voit – si on le voit – de là, le chef est minuscule et tout avec lui. C'est l’oeil qui est frustré. Même si l'orchestre a des mouvements que l'on reconnaît à l'oreille.
Pour le gratin, les places chères sont toujours devant et alors ce pékin suit plus précisément les mouvements de voilier de l'orchestre alors.
Une erreur de placement m'a fait être un jour dans ces premiers rangs de la salle Pleyel. Peu de symphonie, c'est ce qui frappe. La stéréo est mal ajustée. J'entendais la partie de l'orchestre à la droite d'où j'étais, au troisième ou quatrième rang, des contrebasses, quelques cuivres et des tambours. Mais rien d'intéressant, sinon alors la magie du geste de ce chef d'orchestre proche, sa propre danse et une musique imaginaire tirée de lui.
Je peux d'ailleurs en imiter certaines de ces images qui dictent le son et l'harmonie, la direction d'orchestre. Comme la main plate, nue en quelque sorte et sans baguette de Pierre Boulez, d'autres, la raideur, la précision et le sentiment prussien de Karajan. Mais j'aime la musique et le chef n'est jamais qu'un autre instrument, un peu comme le triangle.
Même à certaines places aveugles de certaines salles de spectacle, la musique y est très belle, l’oeuvre peut prendre tous ces sens, en l'absence de la vue peut même faire exister une sorte de cacophonie élue et plus distinctement.
Et ce sont donc les moins nantis à qui la salle Pleyel rend la grâce d'une acoustique parfaite, aussi peu cher qu'une place de cinéma à peu près. Au fond. Et ça n'est pas vrai pour toutes les salles. Ça l'est pour celle-ci. La sonnerie retentit. J'ai déjà fait silence bien avant. Il est temps de regagner sa place, la place.

De toujours chacun cherche sa place pour ce spectacle auquel il participe et qui doit se donner : la vie. A certains jours il y a des bousculades, des ruées, des froissements, des guerres. Certains croient aux chaises musicales et parfois tombent malgré eux, alors qu'il y avait une chaise pour tous. La meilleure place ? Il faudra se contenter de la sienne, s'y faire, capituler parfois ou toujours pour être heureux. Vivons caché, et derrière le pilier, certains penseront plus à l'aise pour y compter le bonheur. Au prix du marché.
Certains individus ont ceci de particulier qu'ils sont toujours en quête de la meilleure place jusqu'à désirer toutes les places, ne sachant plus où donner de la tête. La meilleure ? Au fond ? A l'avant-scène ? Ou peut-être sur les planches jusqu'à haïr l'artiste.
Qui ne s'est pas posé la question de la place qu'il tenait dans la vie ?

Il m'était longtemps apparu que j'avais résolu trop vite cette histoire de place notamment. On était en partie ceinturé par celles que nous donnaient la vie : fille/garçon, aînée/cadette. Seule.
Être la quatrième d'une fratrie ce devait être selon moi sans histoires.
« Mais tout le monde t'aimait ! » ??? Ça se voit !
Non. Seulement les deux qui m'ont engendré. Et la tristesse sur leurs visages. Un arbre à souvenirs si ça existait, j'allais y entrer ou le devenir.
Quatrième, c'est quand même la place où on a suffisamment à faire avec les restes. Dernière servie. On a fêté la naissance de ma soeur et pas la mienne. J'en ferais un fromage ? Qu'est-ce qu'elle veut en plus ?
Elle aurait pu s'en apercevoir que j'avais été et resterai toujours plus effacée, sinon quelques moments de gloire idiots qui les agaçaient tous je pense. Parce que j'étais en vie ?
Mais à choisir c'est le silence paisible que je préfère. Et tout écouter des bruits de la vie que j'anime et qui s'anime sans moi aussi.
Me disant de plus que de toute manière ce volume que nous occupions, cet espace vital, notre corps et la vie qui y est encore dedans, logiquement ne prend la place de personne d'autre que de lui-même. Et c'est en SF qu'on a des aliens au-dedans ou des êtres qui peuvent vous traverser, mi-ectoplasme mi-vaudou. Mathématiquement il y a de la place pour tout le monde pour le moment. Un calcul, un truc réglo auquel la plupart ne veulent avoir à faire.

J'ai été adulée littéralement par des gens dans ma vie (il y a encore des témoins) et à plusieurs reprises, et ça ne présageait jamais rien de bon. Finalement à vouloir m'éliminer de cette place forte que personne ne pourrait occuper et que j'avais l'air de feindre d'ignorer. Personne ne deviendra la singularité de l'autre. Ça n'a pas d'intérêt ni de sens. Cultiver son jardin n'est pas seulement un jardin. Jardiner les jours, jardiner sa vie et voir mourir et naître. Travailler sa terre, la vraie.
Beaucoup m'ont reproché mon silence, après m'avoir bavé leurs histoires, dont je leur en avais seulement demandé le fin mot. Et ils y étaient tous, même les plus méprisants, entrés allégrement dans ce fourreau d'écoute dont je suis faite. On n'aura jamais à remercier une idiote ayant une telle capacité à entendre.
« Comment ? »
Quoi ?! Et qu'on me déniera autant à la fin.

Chacun a su me boucler, aux exceptions près. Sur une main, une seule – et il y reste encore des doigts pas concernés – ceux là de l'inouï pour moi, à voir la joie et la paix qui résisteront à l'intérieur de moi, au fond. Moi qui finit par les manifester si peu. Je vais en mourir. Et pourquoi ? La main gauche avec une brûlure au centre. La droite et ses simagrées de scarifications. Mes affiches. Ma honte.

Je n'ai pas de réponse à la haine. Et pas la haine, je le sens bien. Elle est un travers et un trouble pas seulement de l'humeur. C'est une méconnaissance de l'Histoire, une ignorance généralisée, qui fait entrer dans des fonds que même les Néandertaliens avaient essayé d'éviter.
Quelque chose est fondamentalement heureux quand ça s'arrête et n'y croire plus. Je ne suis pas équipée. Et là j'essayais de dire que ça n'était pas une chance, mais dans un monde biscornu, comment exprimer ma place, sans qu'on me frappe ?
Ce sentiment de haine, je sens que personne n'en est fier, et pas plus celui qui s'en retrouve éclaboussé.
Tout le monde est nul et il ne restera rien. La haine arase et tue même finalement celui qui souhaiterait la porter en avant, mine de rien.
Pas seulement dans les contes ou certains livres précieux, il y a cependant toujours des instants de grâce (et ce ne sont vraiment que des instants) où le bien triomphe effectivement et finit par concerner tout le monde. Et les plus haineux d'entre-tous sont, restent jaloux de ça. 
La haine, elle parle au bas-ventre, à l'embrigadement, à la fin des incertitudes puisque chacun est désigné, à l'obscurantisme justement ou à la foi aveugle, c'est pareil.

La haine de son pays de Fidel Castro, même mort, des Castro ensemble, n'allait pas jusqu'à maintenir le peuple dans l'ignorance. Même à refaire l'histoire, si on peut seulement leur laisser ça, ils voulaient là le meilleur. L'enseignement est au moins de qualité. Et c'est important, même pour les ennemis car c'est un peu comme si les Castro les avaient aussi fabriqués. Leur permettre de lire des journaux bien intentionnés de quelques sous et vendus le matin par de vieux messieurs qui arrondissent des fins de mois qui n'existent même pas ou autre chose. C'est dès le début du mois qu'ils manquent ou manquaient. Et en ce qui concerne la médecine cubaine, on pourra dire aussi qu'elle est la volonté des deux frères, et d'être bien soignés finalement, chez eux avec et pas seulement Hugo Chavez.
Un monde mort, le Cuba de ce temps-là (2012), dernièrement, surtout dans les terres. Quand on revient à La Havane, on souffle, ou au moins moi.
Cuba réanimée à temps, juste à temps par Barack Obama, et contre tout ce que l'on ne dira pas de cette « fin » là qui finissait par se voir.
Alors je ne comprendrai pas comment Jean-Luc Mélenchon peu se tromper ainsi. Madame Danielle Mitterrand, elle essayait de dire ses quatre vérités au leader maximo qui n'y changerait rien. Ces Cubais eux que j'estime par ailleurs. Comment peuvent-ils persévérer à connaître cet engouement incompréhensible ? Il n'y avait plus beaucoup d'espoir et depuis un certain temps. Je voyais un pays au bord de l'asphyxie et la haine naît ainsi. De l'indifférence de ceux qui ont tout ou s'accapare ou se demande si tout le monde dort à regarder les pauvres mourir. Le tourisme est la meilleur chance pour les pauvres. Mais voir les autre se gaver. Et Cuba reste libre, cependant. Enchaîné à leur destin.

Mais la haine ne gagne pas. Comme un moteur qu'on ne peut pas toujours entretenir et qui s'encrasse. Et se rendre à l'idée qu'elle ne fait que démolir, vos murs, vos histoires, fini par faire long feu. Et mener une vie sans joie.
Personne ne peut s'approprier si longtemps l'âme de chacun. Il y a toujours des évasions et certaines mêmes sont généreuses. La haine tombe et meurt. Mais ses fabricants se passent le relais un jour ou l'autre, convaincus à nouveau qu'elle leur rapportera. Rien. C'est un piège à imbéciles et la désolation des autres. Les meurtres mêmes perpétrés par des abrutis sont des meurtres. Et la tristesse et la mémoire, continueront de défier ces tueurs fascinés par leur propre idiotie.
C'est chercher un sens à leur vie qui leur est impossible et pourquoi 

Le criminel - « Ce petit homme rond avec une moustache ridicule ! »
Le criminel - « Sale étranger ! »
Le criminel - « Sale métèque ! »
Le criminel - « Sale petit Français !

Hercule Poirot - Belge..! »

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