TOLKATCHOV
: Je suis une chiffe molle, un crétin, un idiot ! Pourquoi est-ce
que je vis ? Dans quel but ? Non mais, dis-le-moi, dans quel but
est-ce que je vis ? À quoi bon cette suite ininterrompue de
souffrances morales et physiques ? Qu'on soit un martyr de l'idée,
ça, oui, je peux le comprendre ! mais un martyr du diable sait quoi,
des jupes de dames et des globes de lampes, non !
Anton
Tchekhov (1860-1904)
Je la cherche et peut-être en
moi surtout. Comprendre et ça aussi. C'est une des explications du
monde, la haine. Et certains le savent jusqu'à s'en
servir. Une fin en soi. Et un moyen.
J'en ai vu de ces regards qui
condamnaient et à mort pour certains. Tous ? Non.
C'est ça la haine, de la voir
maintenant qu'elle s'est approchée des miens, un loup qui s'empare,
et vraiment à en couper la respiration par moment. Pas un héritage,
sûrement pas, mais soufflé par celui-ci.
Qu'ils choisissent la haine, j'en
suis plus que déroutée. Et c'est bien ce que j'ai vu, cet inventé
comme on l'espérerait, cet enfoui comme on désire s'aveugler
jusque-là, aussi soudainement montré.
Et en parler me fait déjà peur.
Loin de massacre à la tronçonneuse, mais ça pourrait être presque
aussi rigolo. Un film que je n'ai jamais vu, un cinéma à
hémoglobine (heureusement virtuelle, mais si seulement...) et c'est
de cela dont-il est question. La haine s'exerce à travers certains
films, certains slogans et plus rarement certains livres (il faut les
lire, ceci explique peut-être cela). Le détournement des images,
c'est l'esprit qui croit le faire à raison, mais c'est une machine
qui si on la met en marche, pourra enfermer tous ceux qui se
présentent à cette entrée-là, d'où il n'y a pas de sortie de
secours il me semble.
Hier ou plutôt avant-hier,
j'avais un forum entre les mains, je l'avais fabriqué avec une
proche, et puis s'en vont. La discussion sur la haine a créé des
éclairs. Elle est si compliquée et a été nôtre dernier débat.
Et affirmer de manière péremptoire qu'elle m'était étrangère
était sûrement atroce. Peut-être est-ce aussi parce que je ne
saurais pas la reconnaître en moi que je serai aveuglée par celle
des autres, l'ignorant aussi bêtement alors la provoquant ?
Elle y est peut-être, en moi, tapie, et sortirait quand je m'y
attendrai le moins. Mais je pense que là est un vrai handicap pour
le coup à l'intérieur. Si c'est ça ma seule vision possible du
monde, elle s'en trouvera sans doute toujours faussée, ébréchée.
J'ai bien connu la colère, mais comment pouvais-je la différencier
d'une voisine comme la haine ?
Alors encore comme si je
réfléchissais à voix haute sur quelque chose comme un point
d'orgue, et se demander si on est tout bonnement sourd. Il y a bien
des gens que je ne peux pas blairer, de ceux dont j'aime à me moquer
et justement parce qu'ils sont le plus souvent puissants d'une
manière comme d'une autre. Je ne tire jamais sur les ambulances,
c'est dedans que sont les blessés.
Quand le mal va de de Hitler à
Staline – il faut parfois chercher loin – c'est tellement plus de
questions qui me viennent que la solution qu'ils ont trouvée
finalement aussi, mourir, au centre d'un dégoût, d'une haine
inaliénable. Heureusement. Certains cherchent encore leurs fantômes.
Je crois que la haine est
cependant un sentiment qui demande des aptitudes, comme une volonté
de fer et quelques certitudes. C'est quelque chose de construit, car
on ne hait pas par hasard et c'est loin d'être un simple mouvement
d'humeur. C'est quelque chose qui date, on le voit bien. Fulgurante
quand l'autre semble nous rappeler un cauchemar tenace, une hantise
mauvaise ou éblouissante, quand elle est faite d'une multitude de
strates qui nous
raconte.
On peut apprendre à des enfants
à haïr pour qu'ils deviennent tueurs et pas soldats. Cultiver la
haine est possible, sur une terre désertique où chacun sera perdu
et seul. Et on les entend ou pas les désolés de l'Etat Islamique.
Puisque les autres sont morts ou ça viendra.
Ça prend plus de temps que de
voir émerger les sourires de ces enfants. On le voit bien ce sourire
pas défait des enfants d'Afrique noire, pas feint et réjouit les
touristes, comme si ces bambins joyeux tentaient de nous ôter notre
mauvaise conscience. Ils s'en foutent eux de ça. La mort ne leur dit
rien.
Les petits soldats on les a
automatisés au vide sans plus d'émotion. C'est possible et pas dans
la dentelle.
La haine, choisie celle-là, si
on peut dire, comme une colère insensée, infinie et tient du
molosse, qui dans le fond tremble qu'on ne découvre qu'il n'est
qu'un caniche passé au salon de nettoyage la veille et gueule
simplement effrayé d'avance, va même vous sauter à la gorge, avec
la force d'une meute, si vous le reconnaissez derrière son masque.
La haine n'existe pas en un seul
mais c'est plus souvent une assemblée de honte et d'envie. Un
conglomérat des familles. Elle est alors aussi un effet de groupe à
partir d'un certain moment. Le haineux est bien trop peureux
généralement pour apprécier les faces à faces. Pour haïr il faut
posséder quelque chose, non mieux convoiter quelque chose toujours,
et qui même quand vous parvenez à l'arracher, semble toujours
appartenir à celui à qui vous l'avez volé. Ça reste
insupportable. Entre le haineux et le meurtrier, il n'y a l'espace
que d'un fil dentaire, on n'apprend rien.
La haine c'est aussi vouloir
quelque chose que l'autre a justement, et quoi ? Et alors tout
lui prendre, c'est plus sûr. La haine qui arrache, c'est aussi
croire que l'autre a des supers pouvoirs, un talent de vie que l'on
va écraser comme un serpent. C'est quand on est sûr d'avoir tort
qu'on insiste. L'autre, mort, ne la répétera plus cette hésitation
en eux des haïsseurs. Elle naît d'un malentendu.
Et ce n'est pas les
blessures qui fondent les haines, mais peut-être même l'inverse,
leur absence.
L'horrible silence de qui a peur. On les entend. Aboiements sans
oreilles, une gueule et qui l'ouvre.
Rester (sans voix) minable,
immobile et le regard baissé, qui aurait l'air d'être ravalé et à
aucun rang, servile à vouloir s'en sortir, c'est ma manière de fuir
la haine. Je la sais pouvoir aller si loin que le dos rond –
l'expression est si juste et figurative – me suffit jusqu'à
demain. On n'affronte pas la haine, et pas seule de plus. Elle ne
s'occupe pas d'armée contre laquelle elle se battrait, mais de
solitudes parfois gênantes pour tout un groupe. Même pas symbole,
ordure. Le syndrome de Stockholm prend tout son sens.
J'essayais de dire sur mon forum
(discussion oiseuse ?) que la haine ne pouvait pas être l'envers de
l'amour, comme on le croit, mais bien d'ailleurs. J'inventais et y
tenais. Comment quelque chose d'aussi subtile que l'amour – et oui
quelque chose de sans reproche en quelque sorte, pas sans défauts –
pouvait être décalqué de l'autre côté ? L'envers de
quelque chose de bien plus biscornu que cet amour en face, qui
jouerait à se transformer parce qu'incompris.
A l'endroit la passion délirante
plutôt, une aspiration idiote de plus, enviée on ne sait pourquoi.
Quelque chose de la musique qui ne sonne plus à la fin, comme le
phonographe de ces deux grands amoureux, Ariane et Solal dans Belle
du Seigneur. Petite
musique qui finit par les agacer tous deux, leur rappeler le mieux et
le pire qui leur arrive ensuite.
Et
où
la fin de cette passion est la mieux décrite entre tous et
jusque-là. Jusqu'à la haine ? Jusqu'au ridicule et à la
méchanceté de cette fin là.
A trop aimer et se trouver dépité ? Pas sûr que ce soit
suffisant.
C'est la place qui compte
aussi. Je le savais
et pour finir l'éructais, titubais et tombais, aplatie par
l'absence.
Pourquoi est-ce que je m'évertue
autant à me cacher la vérité ? Parce que je l'ignore et pas
autrement.
Parce que même quand je la
connais, je rêve d'une autre fin possible. Comme quand on regarde
pour la énième fois un film dont on connaît la fin, et l'espère
autrement encore et encore. Et tous les signes avant-coureur comme
traversant maintenant l'espace, ils ajoutent encore au ridicule d'y
avoir cru à tous les bons sentiments y ayant été bercée.
Non, la haine date, comme un
millésime, et c'est pourquoi elle surprend. On s'attend à ne pas
être aussi aimée qu'on le voudrait, mais sûrement pas de voir sur
le visage et dans les yeux quelque chose qui vous réduit à néant
et à auquel personne n'échappera.
Ce regard qui défigure est
définitif. Quand on l'a choisi il reste, s'habitue, s'enkyste et ne
donnera plus jamais rien de bon.
J'ai suscité de la haine et
plein de fois. Alors ça pose de vraies questions. Bien sûr sur
soi-même et qui d'autre ? Ou une seule et qui restera sans
réponse. Quand on découvre que l'on a des ennemis, une première
partie du chemin est fait.
Alors à la fin du forum, avant
de le détruire et leurs places avec, je leur ai fait l'article de
cette place :
LA PLACE
Dans la salle Pleyel,
l'acoustique y est évidement formidable. Mais dans toute salle de
spectacle, il y a de bonnes places et d'autres moins, selon aussi ce
que l'on vient y faire. Des places dont le gratin se méfie et que de
toute manière on ne leur prendra jamais. C'est trop cher. Ils ont
les moyens de se prendre la meilleure part et d'imaginer qu'on leur
prendrait le reste, comme un frisson pas si désagréable.
Le théâtre à l'italienne a
été expressément construit pour voir, être vu, la scène en
biais, sinon le prince au centre de ce premier balcon et à une
légitime distance. Il y aura les autres bonnes et les mauvaises
places et c'est construit ainsi. La comédie humaine de toute
l'Italie d'ailleurs. Et avant même qu'elle ne s'unisse, la musique
l'avait fait pour elle. Du théâtre San Carlo de Naples à la Scala
de Milan. Avanti
la musica !
Quant au parterre, il est le lieu des fleurs fanées.
Les acteurs mondains font
généralement peu de cas de ce qui se passe sur scène, sinon
parfois retrouver leurs traits, amusés ou courroucés, au gré et
des interdictions aussi, de la censure. Alors on va déguiser les
mots s'est dit Molière, et aussi Shakespeare juste avant. Alors ce
sera la vérité à interpréter.
De loges en loges on se jauge
et aussi avec des nouveautés comme les lunettes de théâtre, jamais
seulement un outil, une parure de qui lorgne. Ils entrent, sortent,
vont, viennent au gré des invitations, comme on fait entendre le
froissement de la soie.
Dans la salle Pleyel,
l'acoustique y est reconnue comme une des meilleures de Paris. Cela
tombe bien, c'est de la musique qu'on y joue. Et c'est cela que l'on
vient écouter. Bien sûr les premiers rangs.
Pourtant il est aussi connu,
reconnu, que c'est dans les derniers rangs, là-bas au fond, que le
son est indéniablement meilleur que partout ailleurs. Depuis
là-haut, quand on le voit – si on le voit – de là, le chef est
minuscule et tout avec lui. C'est l’oeil qui est frustré. Même si
l'orchestre a des mouvements que l'on reconnaît à l'oreille.
Pour le gratin, les places
chères sont toujours devant et alors ce pékin suit plus précisément
les mouvements de voilier de l'orchestre alors.
Une erreur de placement m'a
fait être un jour dans ces premiers rangs de la salle Pleyel. Peu de
symphonie, c'est ce qui frappe. La stéréo est mal ajustée.
J'entendais la partie de l'orchestre à la droite d'où j'étais, au
troisième ou quatrième rang, des contrebasses, quelques cuivres et
des tambours. Mais rien d'intéressant, sinon alors la magie du geste
de ce chef d'orchestre proche, sa propre danse et une musique
imaginaire tirée de lui.
Je peux d'ailleurs en imiter
certaines de ces images qui dictent le son et l'harmonie, la
direction d'orchestre. Comme la main plate, nue en quelque sorte et
sans baguette de Pierre Boulez, d'autres, la raideur, la précision
et le sentiment prussien de Karajan. Mais j'aime la musique et le
chef n'est jamais qu'un autre instrument, un peu comme le triangle.
Même à certaines places
aveugles de certaines salles de spectacle, la musique y est très
belle, l’oeuvre peut prendre tous ces sens, en l'absence de la vue
peut même faire exister une sorte de cacophonie élue et plus
distinctement.
Et ce sont donc les moins
nantis à qui la salle Pleyel rend la grâce d'une acoustique
parfaite, aussi peu cher qu'une place de cinéma à peu près. Au
fond. Et ça n'est pas vrai pour toutes les salles. Ça l'est pour
celle-ci. La sonnerie retentit. J'ai déjà fait silence bien avant.
Il est temps de regagner sa place, la place.
De toujours chacun cherche sa
place pour ce spectacle auquel il participe et qui doit se donner :
la vie. A certains jours il y a des bousculades, des ruées, des
froissements, des guerres. Certains croient aux chaises musicales et
parfois tombent malgré eux, alors qu'il y avait une chaise pour
tous. La meilleure place ? Il faudra se contenter de la sienne,
s'y faire, capituler parfois ou toujours pour être heureux. Vivons
caché, et derrière le pilier, certains penseront plus à l'aise
pour y compter le bonheur. Au prix du marché.
Certains individus ont ceci de
particulier qu'ils sont toujours en quête de la meilleure place
jusqu'à désirer toutes les places, ne sachant plus où donner de la
tête. La meilleure ? Au fond ? A l'avant-scène ? Ou
peut-être sur les planches jusqu'à haïr l'artiste.
Qui ne s'est pas posé la
question de la place qu'il tenait dans la vie ?
Il m'était longtemps apparu que
j'avais résolu trop vite cette histoire de place notamment. On était
en partie ceinturé par celles que nous donnaient la vie :
fille/garçon, aînée/cadette. Seule.
Être la quatrième d'une fratrie
ce devait être selon moi sans histoires.
« Mais tout le monde
t'aimait ! » ??? Ça se voit !
Non. Seulement les deux qui m'ont
engendré. Et la tristesse sur leurs visages. Un arbre à souvenirs
si ça existait, j'allais y entrer ou le devenir.
Quatrième, c'est quand même la
place où on a suffisamment à faire avec les restes. Dernière
servie. On a fêté la naissance de ma soeur et pas la mienne. J'en
ferais un fromage ? Qu'est-ce qu'elle veut en plus ?
Elle aurait pu s'en apercevoir
que j'avais été et resterai toujours plus effacée, sinon quelques
moments de gloire idiots qui les agaçaient tous je pense. Parce que
j'étais en vie ?
Mais à choisir c'est le silence
paisible que je préfère. Et tout écouter des bruits de la vie que
j'anime et qui s'anime sans moi aussi.
Me disant de plus que de toute
manière ce volume que nous occupions, cet espace vital, notre corps
et la vie qui y est encore dedans, logiquement ne prend la place de
personne d'autre que de lui-même. Et c'est en SF qu'on a des aliens
au-dedans ou des êtres qui peuvent vous traverser, mi-ectoplasme
mi-vaudou. Mathématiquement il y a de la place pour tout le monde
pour le moment. Un calcul, un truc réglo auquel la plupart ne
veulent avoir à faire.
J'ai été adulée littéralement
par des gens dans ma vie (il y a encore des témoins) et à plusieurs
reprises, et ça ne présageait jamais rien de bon. Finalement à
vouloir m'éliminer de cette place forte que personne ne pourrait
occuper et que j'avais l'air de feindre d'ignorer. Personne ne
deviendra la singularité de l'autre. Ça n'a pas d'intérêt ni de
sens. Cultiver son jardin n'est pas seulement un jardin. Jardiner les
jours, jardiner sa vie et voir mourir et naître. Travailler sa
terre, la vraie.
Beaucoup m'ont reproché mon
silence, après m'avoir bavé leurs histoires, dont je leur en avais
seulement demandé le fin mot. Et ils y étaient tous, même les plus
méprisants, entrés allégrement dans ce fourreau d'écoute dont je
suis faite. On n'aura jamais à remercier une idiote ayant une telle
capacité à entendre.
« Comment ? »
Quoi ?! Et qu'on me déniera
autant à la fin.
Chacun a su me boucler, aux
exceptions près. Sur une main, une seule – et il y reste encore
des doigts pas concernés – ceux là de l'inouï pour moi, à voir
la joie et la paix qui résisteront à l'intérieur de moi, au fond.
Moi qui finit par les manifester si peu. Je vais en mourir. Et
pourquoi ? La main gauche avec une brûlure au centre. La droite
et ses simagrées de scarifications. Mes affiches. Ma honte.
Je n'ai pas de réponse à la
haine. Et pas la haine, je le sens bien. Elle est un travers et un
trouble pas seulement de l'humeur. C'est une méconnaissance de
l'Histoire, une ignorance généralisée, qui fait entrer dans des
fonds que même les Néandertaliens avaient essayé d'éviter.
Quelque chose est
fondamentalement heureux quand ça s'arrête et n'y croire plus. Je
ne suis pas équipée. Et là j'essayais de dire que ça n'était pas
une chance, mais dans un monde biscornu, comment exprimer ma place,
sans qu'on me frappe ?
Ce sentiment de haine, je sens
que personne n'en est fier, et pas plus celui qui s'en retrouve
éclaboussé.
Tout le monde est nul et il ne
restera rien. La haine arase et tue même finalement celui qui
souhaiterait la porter en avant, mine de rien.
Pas seulement dans les contes ou
certains livres précieux, il y a cependant toujours des instants de
grâce (et ce ne sont vraiment que des instants) où le bien triomphe
effectivement et finit par concerner tout le monde. Et les plus
haineux d'entre-tous sont, restent jaloux de ça.
La haine, elle parle au bas-ventre, à
l'embrigadement, à la fin des incertitudes puisque chacun est
désigné, à l'obscurantisme justement ou à la foi aveugle, c'est
pareil.
La haine de son pays de Fidel
Castro, même mort, des Castro ensemble, n'allait pas jusqu'à
maintenir le peuple dans l'ignorance. Même à refaire l'histoire, si
on peut seulement leur laisser ça, ils voulaient là le meilleur.
L'enseignement est au moins de qualité. Et c'est important, même
pour les ennemis car c'est un peu comme si les Castro les avaient
aussi fabriqués. Leur permettre de lire des journaux bien
intentionnés de quelques sous et vendus le matin par de vieux
messieurs qui arrondissent des fins de mois qui n'existent même pas
ou autre chose. C'est dès le début du mois qu'ils manquent ou
manquaient. Et en ce qui concerne la médecine cubaine, on pourra
dire aussi qu'elle est la volonté des deux frères, et d'être bien
soignés finalement, chez eux avec et pas seulement Hugo Chavez.
Un monde mort, le Cuba de ce
temps-là (2012), dernièrement, surtout dans les terres. Quand on
revient à La Havane, on souffle, ou au moins moi.
Cuba réanimée à temps, juste à
temps par Barack Obama, et contre tout ce que l'on ne dira pas de
cette « fin » là qui finissait par se voir.
Alors je ne comprendrai pas
comment Jean-Luc Mélenchon peu se tromper ainsi. Madame Danielle Mitterrand, elle essayait de dire ses quatre vérités au leader maximo qui n'y changerait
rien. Ces Cubais eux que j'estime par ailleurs. Comment peuvent-ils persévérer
à connaître cet engouement incompréhensible ? Il n'y avait
plus beaucoup d'espoir et depuis un certain temps. Je voyais un pays au bord de l'asphyxie et la haine naît ainsi. De l'indifférence de ceux qui ont tout ou s'accapare ou se demande si tout le monde dort à regarder les pauvres mourir. Le tourisme est la meilleur chance pour les pauvres. Mais voir les autre se gaver. Et Cuba reste libre, cependant. Enchaîné à leur destin.
Mais la haine ne gagne pas. Comme
un moteur qu'on ne peut pas toujours entretenir et qui s'encrasse. Et
se rendre à l'idée qu'elle ne fait que démolir, vos murs, vos
histoires, fini par faire long feu. Et mener une vie sans joie.
Personne ne peut s'approprier si
longtemps l'âme de chacun. Il y a toujours des évasions et
certaines mêmes sont généreuses. La haine tombe et meurt. Mais ses
fabricants se passent le relais un jour ou l'autre, convaincus à
nouveau qu'elle leur rapportera. Rien. C'est un piège à imbéciles
et la désolation des autres. Les meurtres mêmes perpétrés par des
abrutis sont des meurtres. Et la tristesse et la mémoire,
continueront de défier ces tueurs fascinés par leur propre idiotie.
C'est
chercher un sens à leur
vie
qui leur est impossible et pourquoi
Le
criminel
- « Ce petit homme rond avec une moustache ridicule ! »
Le
criminel
- « Sale étranger ! »
Le
criminel
- « Sale métèque ! »
Le
criminel
- « Sale petit Français !
Hercule
Poirot
- Belge..! »
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