mardi 20 novembre 2018

Le prix coutant du HANDICAP




ou
Des Mengele comme s'il en pleuvait


Hélena – Il fait beau aujourd'hui... Pas trop chaud.
Vania – Un temps idéal pour se pendre
Oncle Vania Anton TCHEKHOV






C'est central.
Écoutez ce problème d'une classe de joyeuses têtes blondes, des écoliers allemands qui devaient au début des années 40 résoudre un problème de calcul de cette teneur :
« Un aliéné coûte quotidiennement 4 marks, un invalide 5,5 marks, un criminel 3 marks. Dans beaucoup de cas, un fonctionnaire ne touche que 4 marks, un employé 3,65 marks, un apprenti 2 marks. Faites un graphique avec ces chiffres. D’après des estimations prudentes, il y a en Allemagne environ 300.000 aliénés et épileptiques dans les asiles. Calculez combien coûtent annuellement ces 300.000 aliénés et épileptiques. Combien de prêts aux jeunes ménages à 1000 marks pourrait-on faire si cet argent pouvait être économisé ? » (Manuel scolaire nazi, cité par A. Grosser, Dix leçons sur le nazisme, Fayard, 1976).


Question de robinets avec Robert Ménard en maître d'école.
Économie, le mot est lâché, pas seul et pour tous ceux qui agirent ainsi. L'Allemagne qu'on a autant désignée en cela, et avait sous le régime nazi ce souci constant d'économie concernant les bouches inutiles – les « parasites » terme à la mode encore aujourd'hui, miroirs déformants dont ils ont horreur ces fabricants de pesticides – comme elles furent considérées, n'est pourtant pas seule concernée par ce bain d'eugénisme. Ce sera le cas dans bien d'autres pays pas en reste et cités dans ce qui suit, et j'en oublierai. Alors il faut l'évoquer cette litanie de trains fantômes, ce massacre, et oublié avant même d'en avoir pris connaissance. Un meurtre répété avec conviction et préméditation.
Si je ne le fais pas qui le fera ?


Ras-le-bol d'avoir à payer pour une telle population qui déshonore le grand Reich et ne lui sert à rien. C'est dire. Nous voilà pourtant avec un constat généralisé et désolant de gouvernements les plus divers et dont l'Amérique aura la palme finalement ou fera plutôt partie du peloton de tête dans cette course contre la vie.
Dans cet exercice d'une l'école allemande au temps du nazisme, il ne s'agit pas tout à fait comme on le lit d'un problème de robinetterie, mais bien d'un exemple tranquille et parlant. Qui d'aucuns de ces enfants qui doivent résoudre le problème, n'auraient pas peur de la folie, du handicap et des criminels (épargnés eux d'une certaine manière, les droits communs finissant finalement en surveillants dans les camps de concentration, leur sacré sens de la loi...) et préféreraient qu'on enterre la peur qu'on a de ça ?
Quand j'étais enfant je croisais un petit groupe d'enfants atteints de trisomie 21 et à l'époque on disait plus cruellement des mongoliens avec leur regard d'Inuit. C'est ce visage étranger dont j'eus le plus peur et honte tout à la fois, ignorant encore que je prendrai le même train...
Sur le calvaire des subventions de l’État, d'un Golgotha imaginaire, trois larrons discutent encore de fric avant que de mourir. A droite le criminel qui n'est pas celui qui coûte le plus cher, mais n'empêche, 3 marks c'est 3 marks. Mais ce droit commun recyclé qui surveille avisé les deux autres, même crucifié. A gauche l'aliéné qui pense en ricanant aux dépenses de ceux qui le crucifient, ayant l'air de se moquer de ces économies de bout de chandelle lui qui reçoit soi-disant 4 marks.
Avec lui, grâce à lui et les siens on parviendra à trouver la bonne dose de Zyclon B qui gazera ensuite la moitié des Juifs de ce monde.
Et au centre l'insolent invalide qui n'a plus rien à dire, et coûte encore bien plus cher à la communauté allemande, selon cet exemple. Ce boiteux, et qui bouffe tant d'argent jusque-là avec ces 5,5 marks qui lui seront peut-être alloués, au moins dans l'exemple. Qui mourra de plus et aussi de leur désintérêt haineux.
Qui a besoin d'un fou, encore moins de celui qui a reçu une vie bancale en un héritage méprisé par le grand Reich, le règne des hommes forts et blonds aussi typiques que Goebbels qui les a construits ses golems, lui en Alberich de la mythologie germanique, tordu de désir dans la coque de sa petitesse, son allure de gnome de vrai anti-héros allemand. Ça n'a pas l'air de se voir, puisqu'il parle ainsi et que beaucoup l'écoutent au coeur d'un mirage vert de gris.
Comme s'il ne s'agissait que de chasser la peur en soi et de lui ? Les enfants aussi ont donc autant peur des dingues, de toutes les malformations possibles comme on le leur explique, les entraîne et leur enseigne tôt, et on voit bien qu'ils sont aussi inutiles que ces mutilés de guerre à qui on a du mal autant de remettre un argent pour ce qui peut ressembler à de la désertion. Bouches inutiles dans ce monde d' « hommes forts », de lignées les plus pures. S'il en est. Quand on reparle de ces « hommes forts » comme aujourd'hui, Poutine ou Trump, que certains en refont des modèles, c'est une alerte, quelque chose qui doit faire peur et dont on il faut vite nous prémunir. Chez nous il y a des ombres qui s'agitent. On prie que ça s'arrête.


Qu'est-ce que c'est que ces 4 marks des dingues et d'où viennent-ils sinon du porte-feuille de leurs parents allemands ? Problème dans le fond résolu très vite. On va les supprimer en premier et peu de gens y trouveront à redire, sinon quelques voix sitôt bâillonnées. Le prix de revient des asiles d'aliénés est plus cher que celui du gaz, en un pogrom médical.
Pas encore commémoré comme on remporterait enfin un Oscar du meurtre médicalisé qu'ils ourdiront.
Vite fait, la solution au final la plus efficace pour soulager des dingues est trouvée. Ils sont les premiers gazés justement sur lesquels on expérimente le Zyklon B, l'expérimenter jusqu'à la bonne dose de ce méfait et autres expériences comme des tortures réelles à ciel ouvert, principalement sans anesthésie. C'est en quelque sorte le retour de la controverse de Valladolid. Mais ici ils ont la réponse sans longues palabres : les fous n'ont pas d'âmes quels qu'ils soient, sont détraqués à mort. Tous les handicapés finalement.


Alors Wikipedia, oui cette encyclopédie à la noix (mais vous explosez vite en vol si vous y vouliez raconter n'importe quel bobard), et fait une liste pas exhaustive mais vérifiable. Je ne suis pas tout à fait sûre que cela puisse s'inventer.
Et où aurait-on pu trouver ainsi rassemblés ces crimes contre l'humanité qui vous concerneront tous jusqu'au silence, jusqu'à de pauvres dessous de table ? Et on voudrait presque souhaiter que cette liste soit sujette à caution. Vous ne l'auriez pas lu si je n'en faisais là le résumé, espérant encore que vous lisiez ici ma synthèse.
Alors poursuivons.

Au Canada, une loi de 1928 n'autorise la stérilisation qu'en cas d'accord du sujet ou de son tuteur, en fonction de la compétence de celui devant effectuer l'opération. Dès 1937, collusion des temps, un amendement autorise alors la stérilisation forcée des handicapés mentaux, sans leur accord ni celui de leur tuteur. Fini, ils sont décidés. La province d'Alberta accrut encore l'ampleur de son programme de stérilisation après la Seconde Guerre mondiale jusqu'en 1972, date de clôture de ce programme, 3000 personnes auront été opérées de force.
Les femmes, les jeunes et les minorités forment la majorité des cibles du programme. Les mineurs considérés comme « handicapés mentaux », sont placés sous la dépendance d'adultes, ce qui les prive donc de tout consentement. Les Métis et les Amérindiens sont aussi largement visés, quel que soit leur âge par ailleurs (formant 2,5 % de la population, ils représentaient 6 % de la population détenue dans des institutions psychiatriques, et, à la fin du programme, 25 % des victimes).
Qui le savait dites-moi ?! Qui s'en fout au point de ne le trouver que dans une encyclopédie de bric et de broc ? Et évite bien des recherches quand on découvre une telle liste.
On leur impose le statut de « déficient mental », les privant alors facilement de droits civiques et les assujettissant à cette stérilisation contrainte. Les femmes, en particulier jeunes, pauvres et célibataires, forment une grande partie des victimes. Alors si on les soupçonne de prostitution (à revoir, relire Les Misérables et l'admirable démonstration (là est l'art de Victor Hugo) quand Fantine la mère de Cosette soupçonnée aussi et par la Loi entière dont l'inspecteur Javert est le représentant zélé, expert à détecter la fange et l'éradiquer, qui tue Fantine si on sait lire). S'ils sont donc dits dépravés c'est encore plus simple, devant leur Dieu, et laisse plus indifférent encore, si c'est possible. Des femmes de mauvaises moeurs, aux agissements qui favorisaient, selon leurs théories en vigueur, la « dégénérescence » morale. Si leur sort personnel est considéré comme au-delà de toute rédemption, du moins n'auront-elles fort heureusement pas de progéniture « décadente ». C'est du sérieux...


Sinon l'Amérique a été le premier pays à mettre en place un programme officiel de stérilisations contraintes, dans le cadre d'une idéologie eugénique alors en vogue, représentée par Madison Grant et d'autres. Sont ainsi stérilisés contre leur gré, plus de 64 000 personnes des années 1900 aux années 1970.
Battus à plate couture les Mengele et autres médecins d'une Allemagne pourrie de l'intérieur, sans que jamais personne ne soit au courant, sinon les familles, sinon les intéressés, un jour ou l'autre.
Alors aux USA pour certains peut-on leur fait grâce d'un mensonge plus gros que n'importe quel oeil, où les médecins, le personnel soignant – si on peut encore l'appeler ainsi – leur diront qu'ils n'ont fait l'objet que d'une simple appendicectomie ? C'est seulement trop tard qu'ils pourront constater l'immonde, l'horreur de cette violation de domicile, la dernière vérité d'un vide pour jamais.
Ce programme vise les retardés mentaux, les personnes sujettes à des troubles psychiques. Alors qui aura le cran de s'en soucier ? Et pour quel intérêt ? Qui cela choquera-t-il puisque jusqu'à aujourd'hui n'importe qui l'ignore et continue, ne risque pas de s'y intéresser ? Personne n'a tourné avec des pancartes, enfin je ne crois pas, pour hurler contre cette intrusion-là majeure, ce crime d'Etats.
De plus certains États d'Amérique, plus perfectionnistes encore, visaient aussi les sourds, les aveugles et les épileptiques, toutes les victimes de malformations congénitales. En outre, les Amérindiens ont aussi été aussi victimes de ce racisme d'État, cet eugénisme mortel, cette régulation morbide. Nombre d'entre eux furent donc aussi stérilisés contre leur gré, sans même en être non plus informés, lors de séjours en hôpital. D'autres stérilisations, à une moindre échelle, ont eu lieu en prison et dans le cadre pénal, en visant la criminalité. Au total, plus de 65 000 personnes ont été stérilisées dans 33 États différents dans le cadre de programmes semblables.
Yes you can !

« Nous avons vu plus d'une fois que le bien public peut exiger la vie des meilleurs citoyens. Ce serait étrange qu'il ne puisse en appeler à ceux qui ruinent déjà la force de l'État pour des sacrifices moins importants, qui ne sont d'ailleurs souvent pas ressentis comme tels par les personnes concernées, afin de protéger la société contre un excès d'incompétence. Il vaut mieux, pour le monde entier, qu'au lieu d'attendre qu'on exécute la progéniture dégénérée à la suite d'un crime de leur part, ou qu'on les laisse mourir de faim en raison de leur imbécillité, la société puisse empêcher ceux qui sont manifestement incapables de perpétuer leur genre. Le principe qui soutient la vaccination obligatoire est assez large pour légitimer de sectionner les trompes de Fallope (…) Trois générations d'imbéciles sont suffisantes. 
La Suède, des années 1930 aux années 1970, a stérilisé 62 000 personnes sur une population totale de plus de six millions d'habitants.
La stérilisation était une condition préalable pour pouvoir conserver la garde de ses enfants, toucher une aide sociale, ou être libéré de prison ou d'institutions psychiatriques. Active principalement dans les années 1930 et jusqu'au milieu des années 1950. Mais on mentirait si on ignorait que des maltraitances aussi violentes que moches continuèrent par la suite. C'est seulement en 1997... que ce programme eugénique souleva la polémique.
La législation eugénique est votée en 1934 et abolie en 1976. Une enquête gouvernementale publiée en 2000 estime que 21 000 personnes ont été stérilisées de force, 6 000 stérilisées avec un « accord formel » déguisé en «consentement éclairé ». C'est dire. Tandis que les motifs de 4 000 autres cas de stérilisation restent indéterminés. L'État suédois paya par la suite quelques indemnités aux victimes. Tout ça ne sera jamais en une de vos journaux, vos tabloïds aussi muets sur le sujet. Rien qu'un objet ignoré, comme un résidu.
Le programme a comme objectif principal de prévenir les maladies psychiatriques.
Néanmoins, tout comme au Canada ou aux États-Unis, il comporte un volet raciste que l'on ignore autant, en ce que les savants responsables du programme et les médecins qui se chargent des stérilisations, croient fortement en une connexion entre la « race » et l'« intégrité génétique » des individus. Dans ces décennies tardives, les « malades mentaux » représentent la plus grande partie des victimes.


En Suisse Dans le canton de Vaud, la stérilisation des personnes atteintes « de maladie mentale ou d’infirmité mentale » est légale de 1928 à 1985. Les personnes ainsi stérilisées se comptent « par centaines » dans ce canton. Stérilisations ou castrations contraintes qui furent pratiquées cependant dans toute la Suisse.
Neutralité bienveillante.
Parmi les autres États ayant instauré de telles pratiques, on compte l'Australie, la Norvège, la Finlande, l'Estonie, la Slovaquie, l'Islande et quelques pays d'Amérique Latine (dont le Panama).
Le monde...
Au Royaume-Uni, le secrétaire d'Etat à l'Intérieur Winston Churchill (handicapé à son tour comme on le découvrira tardivement, maniaco-dépressif non déclaré), mit en place une clause instaurant la stérilisation contrainte dans le Mental Deficiency Act de 1913. Mais l'écrivain G.K. Chesterton mènera une campagne victorieuse pour son abolition.
Récemment, des cas de stérilisations forcées auraient encore lieu au Mexique


Qui réparera l'irréparable ? Au moins s'excuser.
Et ils sont rares les pays qui le font. C'est la preuve partout d'un mépris, d'un rejet, d'un mal, d'une horreur à éradiquer et qui n'existe pas. Ce qui semble être comme l'oeuvre du diable. Une monstruosité à laquelle chacun peut échapper en devenant les monstres d'un non-lieu, jamais coupables, jamais désignés, vous.
En Allemagne, tellement montrée du doigt pour ces horreurs-là, comme on camoufle le secret d'eux tous, quand tant d'autres pays sont concernés par ailleurs.
On trouve pourtant à Berlin un mémorial inauguré en 2014 (sic) qui est un grand mur de verre situé devant le Tiergarten de Berlin, là ou les nazis avaient installé les bureaux du programme d’extermination, qui commémore et rappelle que 300 000 fous ont été embarqués pour jamais. Ailleurs on se tait simplement et franchement.
Quand je vois comme la folie est encore aujourd'hui mise au ban, le handicap regardé du plus mauvais oeil partout. Je comprends que personne ne sache ou ne se souvienne. Et que cet eugénisme pas mort peut et pourra prendre de nouvelles formes armé de nos nouvelles technologies, nos soi-disant nouvelles logiques, avec les mêmes peurs pourtant.


Récemment, les gouverneurs de beaucoup d'États d'Amérique du nord, en commençant par la Virginie, puis l'Oregon et la Californie, ont présenté des excuses publiques pour les programmes de stérilisations contraintes. Néanmoins, aucun n'a proposé de compensation financière, au prétexte que peu de victimes étaient encore en vie et qu'il était difficile de retrouver leurs traces administratives.
Au moins une plainte a été déposée, déclarant dans Poe V. Linchburg Training School and Hospital (1981) que la stérilisation était anticonstitutionnelle. La plainte fut rejetée, au motif que la loi n'était plus en vigueur. Futé et sacré argument qui annule tous et toutes comme une prescription ravageuse. Les défenseurs reçurent néanmoins quelque indemnisation, au motif que la loi elle-même demandait l'information des patients, obligation qui n'a pas été satisfaite.
En France et en date du 2 février 2012, un collectif de 15 jeunes françaises, originaires de l'Yonne, et stérilisées à leur insu courant 1990, toutes handicapées mentales légères, ont vu leurs plaintes classées sans suite en 2007 par le parquet d'Auxerre. Elles ont à nouveau entamé une procédure contre l’État, laquelle vient d'être déclarée recevable par la cour européenne des droits de l'homme.
En Suisse, l'indemnisation des victimes n'est pas envisagée par le gouvernement. Nous notre expression c'est radin comme un suisse et pas comme un juif comme d'aucuns disent ou comme un Ecossais. Autre racisme, pour atteindre la forteresse Suisse.
L'État suédois paya par la suite quelques indemnités aux victimes.
Qui dira que cela ne pourrait pas se reproduire ?
Et déjà notre gouvernement, et donc avec l'aval de la détestable ministre de la santé Marisol Touraine, dame mobilisée principalement par la lutte anti-tabac – son fils fumerait-il trop de tarpés ? Ou pire ? – et ce vieux combat qui continue de m'étonner. A ce point ? Combat premier de tous les ministres de la santé qui la précèdent, la suivront. Dans un temps où l'on apprend que la pollution généralisée est responsable d'autant ou sinon plus de morts, dépassant les fumeurs.
Elle appartient à ce gouvernement qui a esquissé il y a quelques mois un projet d'araser les minimums sociaux, et donc certaines allocations comme celle des Adultes Handicapés qui finiraient bien moins indemnisés, comme prévu. Projet vite tu et pourquoi ? Mis sous quel boisseau ? Gouvernement qui s'amuse déjà et commence à sucrer des allocations logements (lire Marianne (M 01392) sur le sujet) ? Alors la droite, ne parlons même pas de ses extrêmes, pourront reprendre allégrement ce projet d'une gauche qui n'a plus de nom, plus d'identité, une gauche folle à son tour.
Ils y sont bien arrivé en Grèce où des handicapés ont défilé en vrai quand on leur a supprimé toutes leurs allocations.
Un défilé de handicapés, difficile projet. Et reste rare. Se balader dans vos villes en fauteuil, bonjour le mépris ! Sans parler de cette invention imbécile d'une mad pride. Un échec patent d'ailleurs.
Fier d'être fou... Qui pourra l'imaginer ? Ou sinon nous compter ?
Personne de ceux qui sont hors normes ne sont et ne seront jamais véritablement en sécurité, pas à l'abri du mépris d'abord. Mais il n'est rien à côté du dégoût méchant de ceux qui n'aiment pas l'image que leur renvoie le handicap – eux qui ne l'admettront même pas, sacré menteurs d'un faux portrait. L'eugénisme fait long feu et les avancées scientifiques permettent déjà de détecter au moins la Trisomie 21. Alors ils pourront bientôt nous épargner le pire et mieux, du dedans du ventre de la mère, du dedans de l'ombre, un meurtre sans traces, même émotionnelles. Supprimer les idiots, magnifier je ne sais quelle intelligence.
Je sais déjà que le cerveau regimbera à toutes vos monstrueuses expériences. Mengele on le voit n'est pas le pire ou surtout pas le seul. Cités dans des écrits que personne ne lira, que personne n'inquiétera. Ce sont des médecins tout de même ! comme le rappelle Michel Cymes dans un ouvrage sur le sujet. Médecin lui-même il s'étonne de cette trahison, n'y pige rien de ce qu'il a en lui comme envie de soigner, face aux atrocités de vrais médecins dont ces malades ont fait l'objet de tortures. Piétiner à ce point le serment d’Hippocrate, le souiller ainsi, impensable et bien réel autant pour lui.
J'avance seule que même bricoler des gènes épatants, des gènes qui parlent bien, trafiquer et envahir le cerveau d'implants qui le feraient dérailler autrement, façonner un magnifique Golem, ça ne marchera pas. Et c'est garanti, par moi.
Le cerveau restera bien plus imaginatif qu'eux tous. Il ne confirmera jamais leurs doutes. Ils continueront cependant de pister l'intelligence, à l'envers, comme Google par exemple pour qui l'éternité ne compte pas seule.


L'intelligence, un foutu sale Graal, comme s'il s'agissait d'un joyau, de l'or en barre, un truc qui de toute manière doit d'abord, essentiellement, rapporter et du blé. Reproduire le cerveau d'Einstein et quelle absurdité. L'argent est comme on le voit toujours et pour tous la clef de songes macabres, le nerf de délires mortifères. Dans certains téléfilms américains on peut entendre parfois des pères dire qu'ils ont investi tellement d'argent dans l'éducation de leurs enfants, pour être admis et cracher au bassinet des meilleures universités, qu'ensuite ils voulaient légitimement rentrer dans leurs frais. Alors je suis fière de ce qu'ont pu être les universités françaises et on devrait aussi conserver cette manière-là d'envisager l'enseignement poru les plus nombreux. Même si dans le fond on y retrouve toujours les mêmes. Mais c'est ou c'était possible, chez nous.
Être débiteur, si c'est ainsi aussi que ça commence. Et c'est le pire le plus souvent qui adviendra. « America first ! ».
La dette envers toutes ces personnes mutilées dépasse de loin la dette de la France et d'aucun autre pays où chacun hait en soi la folie qui pourrait s'y nicher. C'est une peur absolue, vérifiable, notable. Un tripe 0 en or. Les banques continueront de s'y retrouver. A vos devoirs. A vos problèmes.













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