mardi 31 décembre 2019

A QUOI CA RIME ?

Musique triste. Et une année de gâchée...
A vos programmes TV. Pas un grand film. Je me suis déjà dit que j'allais me faire une soirée Netflix et je ne suis déjà reliée à rien que la fictive soirée télé à Nouvel An me chagrine.
De ma vie je ne me suis jamais sentie aussi seule..

vendredi 27 décembre 2019

Dépression sur le jardin, l'année 2019

Jamais gouvernement ne m'a autant attristé. C'est vaste, c'est complexe et aussi comme le nez au milieu de la figure. Je n'aimais pas Macron ni en conseiller ni en ministre de François Hollande. Mais ce dernier me faisait rire même nerveusement. Mais pas là. Aucun ne me fait rire et je pense que la dépression réelle qui m'habite et m'appartient, est aussi traversée par l'époque, cette époque, comme à chaque fois. Pour moi c'est comme s'il n'y avait pas d'horizon. La Gauche bizarrement n'est faite que d'égos et ça ne donnera rien tant que cela sera ainsi. Morcelée elle n'a aucun sens et personne ne représente personne d'autre que lui-même. Et je parle de Gauche pas de simili Sociale-Démocratie que j'exècre. La Droite ne m'intéresse même pas. Alors sans être Cassandre je vois bien le profil du 2e tour des présidentielles de 2022. Macron gagnant de peu contre Marine Le Pen. Et un taux d'abstention record. Au mieux. Je ne voterai pas pour lui. Pas deux fois et me manger les mains pendant 5 ans. Cela n'a aucun sens. Et je n'imaginais pas une telle politique que celle qui nous est servie. Je déteste tout de l'univers macroniste. Leur morgue toujours. Comme si les gilets jaunes avaient vraiment disparu. La grève traditionnelle ils la traversent avec indifférence, montent au filet et marquent toujours. Elle va passer cette loi sur la retraite qui concerne tout le monde. A qui cèderont-ils? Edouard Philippe le mystérieux premier ministre qui avance au pas de charge, défiguré par des marques sur sa barbe, comme l'indice de trop, le signe et de quoi ? Quelle peur ou quelle erreur? Quelle image ?

La majorité des Français ne veut pas de Marine Le Pen. C'est sûr. Mais, la majorité des Français ne veut pas d'Emmanuel Macron. Et pourquoi c'est aussi absurde? Macron a-t-il définitivement ou non perdu les voix de Gauche? Et qu'est-ce que ça veut dire ? On ne peut pas loucher sur l'électorat de Fillon et vouloir embrasser la Gauche à la toute fin.
Se taper le même cirque pendant cinq ans encore. Rien d'enthousiasmant. J'ai entendu que ces mêmes macronistes ont retiré des critères de pénibilité importants, graves. C'est ce que la CFDT croit pouvoir aussi négocier. Roulé dans la farine, c'est tout.
Beaucoup de gens ont le sentiment d'être pris pour des imbéciles, globalement. C'est ce qui me reste en cet instant de 2019. Du cinéma, de l'illusion, pour que ce soit toujours les mêmes qui empochent. Et c'est le sentiment d'être dupé qui engendre la colère, l'enflamme.

mardi 24 décembre 2019

Joyeux Noël !

Ne pas écrire pour moi est un supplice, pas moins. Cela équivaut à ne pas penser autre horreur. Méditation forcée et abhorée où je me cogne à des murs de silences. Et puis rien.
La télé console, simplement. Elle anime le minimum qui reste en soi. Elle aide à moins souffrir, et pas moi seule. Dans des maisons, des hôpitaux, des EPHAD, des tas de gens sont aussi seuls que moi et regardent, ou pas s'ils souffrent trop, en mode BFM en fond sonore où les journalistes, et de n'importe quelle chaîne d'info d'ailleurs, expliquent tout les malheurs du monde en trinquant et mangeant des petits fours. Pourquoi pas… C'est ce que chacun qui a un toit et quelques euros va faire ce soir. Au chaud des grèves certains seront moins malheureux et moins seuls comme l'expliquaient certains gilets jaunes qui redécouvraient la fraternité pour de vrai. L'année dernière. Ces chaînes d'information surfent beaucoup sur le désespoir ou la colère. En ce temps de grève ils ont du mal à trouver des Français qui maudiraient sincèrement les grévistes. Des Parisiens qui en auraient marre de traverser la plus belle ville du monde à pied - et c'est jouable, chaque monument croisé devenant un indice, un panneau. La tour Eiffel, tourner à gauche. 
Pendant que Macron, enfin notre Président laisse tomber une belle retraite de plus de 6000 euros. Il en a les moyens de refuser son régime spécial. Il gardera quand même les points pour plus tard. Il a 

fait une sortie sur 200 euros de cadeaux qui étaient comme la preuve que la France n'allait pas si mal. 200 euros… de la petite monnaie pour lui qui n'a pas souffert ou n'en porte pas de traces. Il restera bankable, lui. Par contre la barbe d'Edouard Philippe a l'air de subir l'une des dix plaies d'Egypte et pourquoi ? C'est ses nerrrrfs ! Cela n'a pas tourné en boucle l'histoire des 200 euros, doublée par d'autres nouvelles ou parce que les "journalistes" ne savaient pas quoi faire de cette nouvelle saillie et puisque dans le fond ils l'aiment bien le patron, on ne sait jamais. J'ai découvert qu'un journaliste-présentateur qui mène le débat gagne entre 15000 et 20000 euros par mois. On comprends mieux tout ces mariages mixtes de carpes et de lapins. Mariages d'argent peut-on dire encore. Tu m'étonnes qu'il faille six générations pour en arriver là. Il y a beaucoup de valeurs dont il faudra se défausser pour arriver là où ils sont, c'est une évidence qui se montre tout les jours. Et tant de compromissions de part et d'autre.
Avec Emmanuel Macron et son équipe chacun a pu redécouvrir le sens de l'expression "lutte des classes", puisque tout le monde a bien vu là qu'il y en avait encore et de la marge pour certains. 
Si Emmanuel et Brigitte vont à la messe de minuit ce soir, ils n'entendront pas l'histoire des riches qui n'entrent pas dans le chas de l'aiguille, pas mieux que le chameau. Fillon qui va à la messe tout les dimanche avec maman au visage si triste ne connaît pas non plus cette parabole. Ca ne passe pas, chez ces gens-là.
Jésus devait expliciter ses paraboles car les apôtres avaient aussi du mal à comprendre où il voulait en venir. Mais pour certaines il n'a pas donné de mode d'emploi. Elles sont toutes importantes. A vous de jouer ! Et cette histoire de richesse court tout du long du texte, jusqu'à Judas qui se pendra, lui qui avait si bien tenu les cordons de la bourse jusque-là. L'appât du gain en détruit plus d'un mais pas tous.
Noël sans les macronistes, voilà mon projet.
Ca commence mal puisque j'en parle et qu'ils sont sur toutes les chaînes quand ils le décident. Quelques coups de fil et c'est Legendre, Aurore Berger, Pénicaud, Edouard Philippe, Blanquer ou la ministre de la santé sur tout nos écrans nous abreuvant du nouvel élément de langage de la matinée.
Vont ils réussir à passer en force comme ils aiment leur réforme de la retraite, je ne sais pas. Et les journalistes et leurs experts pas plus. Les temps changent. Ils le disent mais s'étonnent toujours d'y assister en live. Toujours en retard d'une guerre avec des images en direct. Une légère trouille est perceptible depuis les gilets jaunes qui les ont remis à leur place et qu'ils ont invité sur leurs plateaux, leurs décors au arêtes qui peuvent blesser, des angles droits vous transpercent. Mais non c'est du carton pâte.
Je n'écris pas, je suis presque vide (et ce presque a du poids), je vais passer Noël avec le chat que je gave de saumon et regarder la télé.
Quand j'étais enfant pendant les fêtes de Noël les repas s'éternisaient en discussions que je trouvais passionnantes, mais je comptais tout ce que je loupais à la télé comme Disney parade ou La mélodie du bonheur ou j'en voyais la fin, frustrée et contente. Sur la deux hier La petite sirène et Alice au pays des merveilles, et ensuite Sophie Davant et ses marchandages, sa mauvaise humeur, son accueil glacial et va être en prime time ce soir, à non c'était hier, ouf!! Uniquement préoccupée par Sophie Davant son sujet. Visez…. Émission par et pour les retraités qui aiment chiner.
Alors j'ai regardé un épisode de Columbo en VO et quelle merveille. Celui qui le double en Français est vraiment un génie, parce que c'est du niveau quasi de l'imitation. C'est étonnant.

Et pour souhaiter aussi un petit Noël à Netflix (je regarde les émissions culinaires en ce moment), je dirai qu'il y a trop de séries violentes comme le monde actuel, soit. Alors je regarde des séries plus marginales. Mais j'aime bien quand même dans le fond. C'est pratique.
Je vais aller faire quelques courses ce matin… et de ravitaillement aussi et je resterai tranquille. Dire que j'ai failli accepter de me faire hospitaliser. J'y serai peut-être morte d'ennui. Y a toujours une télé commune. La télé c'est quelque chose de personnel. Elle appartient à celui qui la regarde. Là tout est brouillé et chacun se mêle de changer de chaîne et s'en va. Rien de convivial. Le soir des chaises pour regarder le film tiré au sort. Je n'ai jamais regardé un film dans ces conditions. Une amie était étonnée que nous ne puissions pas avoir la télé dans nos chambre. De la misère des services psychiatriques… et puis ça casserait le vivre ensemble et l'ennui et sa place de roi. Il  couvre l'une ou l'autre, nous baise à fond et nous fait mal.
Je vais passer Noël seule avec le chat qui depuis que nous sommes en période de l'Avant dort toujours scrupuleusement à mes côtés. Lui aussi a compris la fraternité depuis peu. Ca a à voir avec l'amour en plus libre. Joyeuse fêtes à mes lecteurs. Du monde entier  puisque j'ai au moins un lecteur inconnu sur quasiment tout les continents. C'est chic! Je remercie l'Ukraine qui m'a beaucoup lue à une époque. Et la France, douce France, pays de mon enfance.
Joyeux Noël ! 

mardi 26 novembre 2019

Le climat...politique

Le dérangement climatique m'atteint personnellement et dans ma vie de tous les jours. Le climat d'avant 5 décembre est délétère. A chaque apparition de Macron je suis perturbée, cela depuis le début. Epidermique, ça l'est; Nous ne sommes pas du tout du même monde et par de nombreux endroits, pas un seul. Sa morgue qui ne le quitte jamais - il fait cependant parfois des têtes d'ahuri, signe qu'il n'avait pas imaginé le problème, la question. Il focalise la haine. J'ai peur de ce mot, mais je crois que j'ai été en haine de ce gouvernement et à sa tête Macron. Et les gilets jaunes m'ont d'une certaine manière calmés et aussi ou surtout renvoyés mon image et ma violence que je vivais en moi et chez moi, seule. Je les ai fuis et pourtant j'en étais comme je le savais au fond. Il est assez insupportable de haïr un monde politique ainsi. La violence fait peur aussi à ceux qui en sont habités. Mais la violence de l'apparition de Macron ou d'un des siens peut brûler et est tragique. Souffler sur les braises est un art. Je pensais être isolée avec cette haine en moi qui m'était insupportable, une colère permanente me hantait aussi pour m'en débarrasser. De mieux comprendre ce qui s'est passé durant cette année que les gilets jaunes ont façonnés. Les gens, depuis ces manifestations, de la REM ne peuvent plus autant prendre de haut tous leurs interlocuteurs, ce qui était la cas.

Mais je crois profondément que personne ne change. Entre Macron et moi il y a fondamentalement la lutte des classes qui s'invite à un degré d'intelligence à peu près semblable. Mais je n'avais pas les codes, lui les a et les maîtrise bien. Lui et les siens jouent mieux la comédie de la compréhension, mais pas encore celle de la proximité. Elle est improbable. Brigitte Macron est de droite, comment son mari ne le serait il pas. Le Puy du Fou il adore. La France qui se regarde en chiens de faïence. Il est difficile d'avoir sous les yeux justement le monde qui vous méprise par simple distraction. C'est eux qui dirigent la France. Et ils ne sont que dans l'entre-soi, comme des Généraux bougeant des petits soldats sans états d'âme.
Le climat me désespère. Un monde n'en comprend pas un autre, mais le dirige. C'est étouffant.
Et si les Français sont peut-être désespéré c'est qu'à l'horizon des présidentielle pour le moment il n'y a que la répétition du match Macron-Le Pen en vue. Las. Je n'ai pas envie d'aller voter comme je l'ai déjà fait il y a deux ans. Je n'y arriverai pas ni a voter Macron et bien sur pas voter pour la plus grosse fortune politique qu'est Marine Le Pen. Horizon franchement déprimant. Le citoyen se sent très seul, même dans la foule. Abandonné sans savoir par qui.

Les chaînes d'info le troisième monde navigue entre deux eaux et vivent aussi cette étrange distance des élites qui ne sont pas non plus concernés par le désarroi qui nous touche. Ils tentent d'expliquer la colère et la haine, sans bien en comprendre les mécanismes. Les tremblements.
Cela a été bouleversant de voir que ce que je pensais souffrir en solo faisait mal à d'autres aussi. C'était comme une distorsion qui devenait visible. Seule je pouvais parfois m'amuser de ma colère. La voir répandue m'a scotchée pour un moment. Je pense que les gilets ont changé des tas de choses sur le plan médiatico-politique, sans pouvoir encore tout en mesurer. Le discours populaire et pas populiste a été invité en plateaux, ils ont été entendus sinon écoutés. On sait qu'ils existent. Ils avaient disparu du paysage. Le Français plus personne n'y comprenait rien.
Mon climat est anxiogène et je le ressens trop fort. Comment va finir cette année?

lundi 21 octobre 2019

Le retour à la source

Le THC me remet à ma place. Si on en parlait. 
Bien sûr le gentil CBD. Mais beaucoup de bruit pour rien. Le Canada le pense, et ne vend pas de l'erzatz, en termes de référence. Bien dosé et fumé. Pas autrement. Le THC c'est ce qui tient chaud et redonne un espèce de smiley, pas encore un sourire. Les gens en chimio ont de ces instants de lueurs, au moins l'idée d'avoir à faire quelque chose demain.
Je t'espérais THC et tu m'avais manqué. Je n'ai pas été dans la joie depuis des mois et des mois. Là je ne sais pas bien ce que je ressens, mais au moins il se passe quelque chose. Une magie imaginaire, le temps qui reprend un autre rythme plus dansant et plus musical, forcément. Cette place avec des mots dedans. 
Regarder des séries c'est bien, mais ne rien en écrire. J'ai aimé la série d'Arte "Mytho" ou l'art du mensonge et comment cette putain de maladie, le cancer, que tout le monde redoute à partir de 59 ans. C'est la date justement. Et comment la famille se met à s'aimer mais pourquoi et autour de quoi?
J'ai bien découvert que des gens ont prétendus être au Bataclan pour recevoir des indemnités, cela dans une série Netflix très intéressante. Des tricheurs partout et jusque là. "The Victim" une autre série que j'ai bien aimé s'interroge sur le pardon.
J'ai l'impression d'avoir été prise dans de l'écorce, comme un mauvais sort qui n'avait plus la lumière. Les substances sont principales et les médicaments en sont. 
Je suis JOYEUSE et ça n'est pas arrivé depuis des lustres, goûtons l'instant.
Je vais avouer, j'allais si mal que la seule émission que j'attendais dans la journée - et c'est dire beaucoup que j'en parlé - dans la dépression non-stop que je vivais, c'est le rendez-vous avec Nagui dans "N'oubliez pas les paroles". Une amie la regarde aussi cette émission qui stigmatise un peu, d'autant qu'après je vire "Quotidien". Les contrastes ne m'effrayent pas tant que ça. Quand on a mal des repaires typiquement télévisuels comme "Sous le soleil" rassurent sur la nature humaine. J'ai dit quand on a mal, pas un bobo, quelque chose d'insoignable avec cette réalité là. Sans THC. 
J'ai besoin de ce filtre, c'est comme des lunettes de soleil. La comédie de la vie est si violente qu'il faut y échapper. J'ai retrouvé le goût de la radio, mais combien France inter est snob, mais c'est elle qui m'a remise en selle. Je me suis échappée sur France Culture aujourd'hui et c'était pas mal.
Tout ces changements minuscules comptaient. J'étais proche de la mort, même si j'arrivais encore à assurer dans la vie, m'occuper d'enfants, parler aux autres et vivre quasiment une non-vie. Le THC allume juste une lampe. C'est tout bête. Cet éclairage là a plus de sens et plus d'humanité. Sans, le monde est vide ou moi ? A ce jeu là on est toujours perdants.
Ne pas vouloir se défoncer, mais être en vie et
préférer ma playlist à Nagui pour la première fois depuis des semaines. Me manque les coups de téléphone de M. mon amie pour qui je m'inquiète.
La télé est en mode muet et me rassure. Elle est grande et belle. Réconfortante. Je ne vais plus sur LCI et leurs bandeaux assassins. Lasse. Petits débats et petites idées sur petits sujets. Inaudible. La radio pendant ce temps déroule une histoire à l'oreille plus simplement. C'est bien pour les tâches mécaniques ou de précisions, mais impossible d'écrire sur ce son là.
Quoi que? Le son de la télé est plus permissif. C'est toujours un peu comme en attendant et avec un son plutôt rassurant. Moins de pub ou plus de pub sur le service public me ferait du bien.
C'est un  rassemblement intéressant. J'ai eu mal tant de temps que je me méfie de cette éclaircie. Après Nagui Quotidien, dans l'ordre. Je ne suis pas encore guérie. Bonne soirée.

jeudi 5 septembre 2019

C'est la rentrée...

enfin depuis un petit moment. Transition d'un été morne autant à la télévision qu'à la maison quand on y passe toutes les vacances. Programmes comme du papier mâché et débats sans grands enjeux.
Là je retrouve Gerard Miller le lundi et le jeudi sur LCI, rare débatteur de gauche sur cette chaîne. Et pourquoi devoir voir aussi régulièrement du RN anciennement FN et leurs insanités. Mais bon le soi disant premier parti de France ils s'y doivent.
Des séries inédites voient le jour comme Intérieur et la joie tendue des HP. Un crime et tout se passe à l'intérieur des locaux. Il y a toujours quelque chose de faux chez les fous télévisés, quelque chose d'en trop ou d'en moins. Des visages cabossés mais ça c'est un peu vrai.
Il y a aussi Soupçons qui est pas mal. Julie Gayet et l'ancien acteur qui jouait Caïn sur un fauteuil roulant se laisse regarder.
Par contre il y a un miracle sur Canal (et oui…), une série anglaise Years and Years à peine d'anticipation. C'est excellent et on rit de moins en moins d'un monde à peine d'anticipation reflet de notre monde actuel en pire. L'excellente Emma Thompson y joue une femme politique pire que Trump, un peu comme si Marine Le Pen décidait de toujours délirer sur les plateaux comme elle l'a fait lors du débat avec Macron. Mais la dame devenue premier ministre enferme les pauvres dans leur guetto, mets des barrières et pour ceux qui n'ont pas d'intérêt ou les sans papiers, elle les colle dans des camps.

 J'oubliais que Trump avant la fin de son deuxième mandat lance un missile nucléaire sur une île chinoise et fait 40 000 morts. Les objets sont à peine plus connectés et les transhumanistes sont aussi à l'honneur. C'est comme un petit décalage puisque dans le dernier épisode que j'ai vu on était juste en 2026. Ca fait peur. Il n'y a plus de papillon entre autre parce que bien sûr on a continué de procrastiner en matière écologique. Elle devrait être d'utilité publique cette série et pas réservée aux abonnés de Canal.
J'ai été seule, si seule que personne ne peut bien imaginer. J'ai une amie qui me sauve au téléphone, mais sinon cela fait des mois que je n'ai vu personne d'autres que des personnages imaginaires. Je tiens le coup pour le moment. Jusqu'à quand?

samedi 17 août 2019

La tranquillité de l'été

L'été, quand vous ne partez pas en vacances et que vous êtes un peu, beaucoup ou passionnément dépressive, ne reste que la télé. Du côté des fictions c'est la bérézina. Quasiment rien de neuf et des rediffusions à gogo. Je regarde Netflix pour cet aspect là de la question ou des replay. Mais je me pose même des questions sur ce média là, Netflix. Du choix ça c'est sûr, et en même temps pas vraiment et beaucoup plus de violence que les séries télé, je n'ai pas encore compris pourquoi. Je me suis dit que c'était l'air du temps. En ce moment je me rediffuse d'ailleurs la mythique série House of Cards qui en matière de violence politique n'est pas rien. Kevin Spacey tue un chien à main nue dès le premier épisode. J'aime bien les séries politiques. Je préfère les séries françaises en règle général. Les bonnes séries sont meilleures que les américaines. J'ai vu et revu Marseille et Depardieu y est excellent. On a presque envie qu'il se présente dans cette ville que j'aime. Je me suis aussi rediffusée Baron Noir qui est excellente et si proche de la réalité. Aucune d'entre elles ne donnent envie de faire de la politique. Un monde de brutes.
J'étais bien décidée à ne plus regarder les chaînes d'info avec toujours les mêmes experts si on peut dire. Mais je ne sais pas si c'est moi qui ai changé ou les vacances qui permettent à des experts moins connu de venir sur les plateaux et sont souvent plus intéressants que les abonnés. Ca fait plaisir de ne plus voir Christophe Barbier ou Caroline Roux. Ca ressemble à de vraies vacances. Alors je regarde de temps en temps LCI tout en essayant de lire. En ce moment on y voit beaucoup de membres de Génération.s mais c'est à l'époque des européennes qu'il aurait été plus légitime de les voir. Mais non il n'y avait que des membres du FN et de LaREM.
Ces vacances à rester chez soi rendent finalement morose. On n'est concerné par rien. Ni les départs en vacances, les journées rouges ou oranges, ni les retour bien sûr.
Là je regarde Hollywood Autopsie sur une des chaînes planètes. On y apprend des tas de choses sur le corps humain et la vie des vedettes, vie de patachon le plus souvent.

samedi 20 juillet 2019

L'ire qui s'est dissoute

J'ai connu une sacrée colère ou une sainte colère on pourrait dire aussi. Elle datait mais elle est allée crescendo jusqu'au début de l'année 2019.
J'étais seule et plus seule qu'un arbre. La télévision et mon chat étaient mes seuls compagnons de misère. C'était une époque où je regardais encore les chaînes d'infos et en juillet l'affaire Benalla a commencée à me chauffer les oreilles, a condensée ma rage. J'ai vu comment la présidente de la commission d'enquête de l'Assemblée Nationale a fermé rondement l'enquête, et sans le Sénat qui n'est pas encore sous la domination des LREM nous n'aurions pas vu mentir, beaucoup par omission d'ailleurs mais sous serment, tout ces hauts fonctionnaires. Les commentaires des soi-disant experts n'étaient pas plus probant, jusqu'à cette historienne du CNRS Isabelle Veyrat-Masson déclarant qu'il s'agissait d'un "fait divers". On vit plus tard à quel point elle avait tort. Et moi d'engueuler tout ces gens, nos élites soi-disant, à voix haute. C'est la seule fois où je me suis énervée sur Twitter où j'ai vu apparaître très vite le hashtag #TEAMMACRON qui défendait leur patron. J'étais dans une fureur noire car on pouvait évidemment comprendre les intentions de ce jeune homme Benalla de créer une milice si on avait lu un ou deux journaux libres s'il en reste, et qui s'était comporté comme tel le 1er mai 2018 exactement comme un milicien pour "aider la police" comme il l'a déclaré lui-même. C'est la définition même de la milice. Le petit gars qui se voulait l'homme du président. C'était une affaire pas autre chose Madame la directrice de recherche au CNRS et la suite l'a prouvé comme l'histoire des multiples passeports dont Benalla s'est servi pour faire du marché noir. 
Toutes ces chaînes jusque-là étaient largement macronistes et il a fallu l'arrivée des Gilets Jaunes en novembre pour qu'elles s'en trouvent un peu ébranlées. La colère du peuple se conjuguait à la mienne. On a commencé à voir des gens dans la misère sur les plateaux et pas que des nantis qui jugent de très haut et continuent cependant de le faire depuis.

J'engueulais la télé, Dieu et tout le monde autour de moi. Je lâchais des SMS et de mails furieux comme des chiens. Et ça me faisait mal en même temps. La colère avait atteint un point de non retour et finissait malade. Personne n'est fabriqué pour vivre une telle solitude. Je ne pouvais partager rien de ce qui m'atteignait au plus profond. Je n'avais plus d'interlocuteur dans une ville que je connais mal même si c'est celle de ma naissance. J'avais été abandonnée par tout, je dis bien tout les membres de ma famille après la mort de ma mère. C'était la source principale de cette ire que j'abritais et qui retombait sur tout les autres.
Ma colère datait pourtant du jour où l'on m'a diagnostiquée bipolaire en 1989. Trente ans de refus et de colère plus ou moins sourde. Maintenant j'en suis revenue. Je n'ai pas le choix et je l'admets à présent. Ce fût comme une purge incroyable. J'ai tiré dans tout les sens sans viser la cible principale. Maintenant c'est fait. Il n'y a que les gens qui ont compris ça qui sont revenus vers moi, rares mais conscient que je n'y étais pour rien. C'est difficile d'accepter d'être définitivement malade et qu'il faudra se soigner pour le reste de la vie. Ca je le sais à présent.
Je suis à présent paisible comme du temps d'avant cette maladie, ce calme dont j'étais faite enfant a refait surface et c'est tant mieux.

dimanche 9 juin 2019

Pourquoi je n'ai pas voté aux européennes

Ce qui n'est pas une question, mais une explication qui me vient aujourd'hui.
Je suis de gauche, en vrai et pour de vrai. Si j'avais du voter pour quelqu'un j'aurais voté pour Benoit Hamon qui fait moins l'intéressant que les autres et qui n'était pas autant invité que certains partis ou Nicolas Dupont Aignan qui bat des records pour un gars soi-disant "muselé" comme il l'annonce sur  les nombreuses chaînes où il est très largement invité, enfin pour cela il faudrait avoir l'œil et l'oreille à toutes les chaînes d'infos et radios de France et de Navarre. Non seulement Hamon n'était pas très visible mais aussi les gens de Générations pas invités non plus. Et c'est le Rassemblement National et les LRM que l'on voyait partout et dans tout les débats. Et après on dira que ce n'est pas orienté et encore aujourd'hui c'est ainsi.

Mitterrand, Marchais, Rocard

Mais aussi, tant que la Gauche sera divisée, je le serai aussi. Parce qu'en ne votant pas au moins je n'ai pas été déçue et me suis même réjouie que l'écologie soit à l'honneur. Mais déjà Yannick Jadot prend ses distances avec la Gauche, ce qui est idiot à mon sens et me fait ne pas regretter non plus de ne pas avoir voté pour lui. Que d'égos pour si peu d'égaux !
Bien sûr que je voterai aux municipales, notre Maire est socialiste et il y a des chances pour qu'il repasse, la ville vue depuis une tranquillité qui m'a été en partie offerte a l'air de se porter plutôt bien, mis à part quelques quartiers qui restent très moches et cela depuis les années 60. Les mêmes. Des immeubles tristes qui donnent sur des immeubles tristes. Alors que ma cité foisonne d'arbres qui font un bruit de vagues quand il y a la tempête Miguel.
Je regrette aussi que Clémentine Autain que j'apprécie ne prenne la parole pour dire des choses justes que seulement après les européennes. Elle aussi de la FI est moins invitée ou prend moins la parole que d'autres. Le RN et les LRM sont de bons clients pour eux, comme ces bagarres qu'ils nous promettent entre Cohn-Bendit et Zemmour ou l'autre avocat vulgaire de l'ancien FN dont je n'arrive même pas à me souvenir du nom. Pauvres buzz pitoyables. Pas grave… quoique. Les plateaux télé c'est vraiment du grand n'importe quoi je préfère faire ma tambouille personnelle. Sans aditifs.
Les électrons libres en matière politique c'est de la bêtise et nous promet bien sûr un face à face Macron/Le Pen à la prochaine présidentielle et cette fois là je m'abstiendrai aussi. Les sondages en ont déjà parlé (toujours un coup d'avance même s'ils se trompent aussi) et la différence se ferait sentir puisque Macron ne gagnerait qu'à 50% et quelques. Quelle angoisse de recommencer 5 ans avec ce bonhomme, ce vieux bonhomme de droite comme on le voit bien puisque les gens de droite se rallient à son fumeux panache, faute de quoi ? J'ai même entendu un journaliste de LCI dire que Marine Le Pen était démocratique. Et ceux qui l'entourent aussi ? Ils n'ont d'ailleurs pas qu'un sale passé, mais leur présent est moche aussi, mais on n'a plus le droit de parler d'extrême-droite. Bien sûr!

Alors unissez vous la Gauche, sinon vous n'arriverez à rien comme vous le savez déjà. Et pas s'allier avec le centre. C'est un attrape-nigaud, un truc à deux balles qui me marche jamais, regardez ce qui se passe avec Emmanuel Macron ou ce qui s'est passé avec François Bayrou. Des dupeurs, rien d'autre et de droite bien sûr. Mais avec la Gauche rien à faire, chacun campe sur ses positions et veut être tête de liste. "La république c'est moâ !!!" Bien sûr… 

jeudi 6 juin 2019

JOUR J

Je trouve cette journée de commémoration écœurante. On dirait que tout ces gens qui se sont battus ne sont que des faire-valoir aux politiques comme Trump ou Macron les pires, ceux qui ne songent qu'à se faire voir. Je plains les vieux hommes qui ont traversé la mort et sont encore là, magnifiques de courages devant des faiseurs de discours. Les tapis rouge toujours pour eux.
Je regarde Netflix avec ces images silencieuses de ce jour mémorable que je célèbre ainsi à ma manière. C'est la fête des journalistes et des politiques toujours, encore. Je ne peux pas les blairer.
J'en ai marre de voir Macron sur tout les fronts ne faire que de la réclame pour lui même façon bébé cadum dont il est le portrait craché. Ca m'est insupportable chaque jour.

mercredi 15 mai 2019

Halte à la violence !

Des images, des propos, des séries Netflix, des journalistes de chaînes d'infos, des Gilets jaunes qui applaudissent des anarchistes débraillés usant du noir pour brûler et insulter, des cathédrales en feu filmées non stop, de l'argent roi distribué pour la frime sans que ça fasse de trou dans le porte-feuille, leur puit sans fond, des ronds-points détruits par les forces de l'ordre, des enfants maltraités par l'Eglise catholique, de penser que "les Français" ne comprennent rien à l'Europe puisque Arlette Chabot le dit elle qui les connaît si bien, des amis qui n'en sont pas, des mots qui perdent tout leur sens en sms ou sur face de book (oui j'ai plus de 50 ans), des adultes qui miment mal des enfants quand ils mangent des fraises tagada, des procès des Balkany avec Isabelle qui tombe dans les pommes, depuis le temps pas avertie qu'elle a triché avec son maire, de dire - encore Arlette - que "les Français" ne connaissent pas Jean-Claude Junker qui mène l'Europe que depuis qu'il va partir, où t'as vu jouer ça vieille peau, de voir Caroline Roux jouer les candides alors qu'elle est simplement bête et ressemblera à Chabot dans même pas dix ans, moches, des samedis sur LCI BFM CNews à attendre la casse dans les manifs avec tant d'impatience en images superposées, toute la sainte journée puisqu'il ne se passe que ça dans le monde, de voir le RN en vraie force de haine invité partout puisqu'ils sont la moitié de la moitié de tout les Français, d'être gavé de débats sur la fin du monde, des touristes qui ne lisent pas le plan de route, tourisme comme une épidémie, de Nathalie Loiseau qui parle vulgairement quand elle cherche à être in, la "connerie" d'une femme qui en 4e année de Science-Po' ne sait pas lire la liste qu'elle signe, des élections européennes qu'on nous vole en sondages imbéciles et qui ne veulent rien dire, de faux débat entre Cohn-Bendit et Zemmour comme si on n'avait que ce choix-là, encore, de la gauche divisée et perdra comme elle le promet, des journaux qui sont aux mains des mêmes propriétaires, des banlieues endormies que même Marine Le Pen ne réveillera pas avec son mégaphone de haines et de peurs, de crier que la terre meurt sans bouger le petit doigt jusqu'à balancer des milliards virtuels comme sur la liste Renaissance, ça ne mange pas de pain, on y croit, des promesses jamais tenues, ou trop bien pour le pire, de la haine qui n'est pas que sur internet sinon cela se saurait, elle l'est aussi dans nos conciliabules, de la fraternité qui fout le camp, d'Alain Delon décoré à Cannes, des pubs qui violent notre intimité, de la laideur de Roselyne Bachelot, une de plus, marre des véganes et des féministes qui ne nous donnent pas le choix non plus, de ce maudit gouvernement et de l'ambiance pourrie dans laquelle il a mis la France comme ses prédécesseurs d'ailleurs mais là en apothéose, mieux encore à force d'un tel mépris visible et qui continue, d'une guerre civile qui ne dit pas son nom, du bonheur qu'ont les experts à ne parler pour ne rien dire, du procès pour suicide organisé par France Télécom/Orange plus de dix ans après les faits à l'heure des comparutions immédiates, d'un autosuffisant président de la république (cf. Affiche des européennes) qui se prend pour la 8e merveille et vraiment, alors qu'il aurait du lire Freud et n'est que la marionnette préférée des grands patrons qui dirigent le monde en vrai, violence indicible d'amitiés plus que louches, violence tracée comme quand on laisse une marque de rouge à lèvres sur les dents, violence qui n'est pas une petite intempérie, mais l'image même du réchauffement climatique, comme un filet dans lequel on est sans pouvoir rien faire. Les poubelles ont des couleurs différentes, alors choisissez la vôtre. 


lundi 8 avril 2019

La politique passionnément, à la folie....

Ma mère disait souvent que la politique avait tuée mon père, aussi. 
Un plus que passionné qui a pris parti à toutes les étapes importantes de sa vie. C'est ses parents qui ont décidé de partir de l'Italie Mussolinienne en 1927. Mon grand-père avait 41 ans, quatre enfants, et mon père en avait sept. A vingt ans, réfractaire, il refuse l'annexion de la Moselle et part en zone libre avec ses patrons et amis. Revenu vivant d'un stalag, il aura toujours à cœur l'avenir de son pays d'adoption, et en particulier après cette guerre dont il a vu, en revenant du pire, toutes ces villes ravagées, détruites. Il donnera de son temps et de son argent lorsqu'il en aura gagné via d'abord le Canada, un Eldorado où mes parents et leurs fils ont vécu presque 5 ans. Il donnera oui de sa santé et se fera aussi des ennemis.
Ma mère râlait encore après la mort de mon père, elle que la politique intéressait presque autant. Elle avait été Gaulliste jusqu'à la mort de ce dernier et ensuite votera à Gauche le reste de sa vie. Ses jugements étaient profonds et intelligents.

Très tôt j'ai été gagnée par ce souffle-là, l'intense désir de croire qu'on peut changer la vie en votant, au moins cela. Anar d'origine j'ai voté pour la première fois au deuxième tour des élections de 1981. Et j'ai toujours vécu ce paradoxe, puisque les anarchistes prônent le plus souvent l'abstention et par principe. Mais le souffle de l'Histoire me rattrape toujours. Même à des époques où je ne regardais plus la télévision j'étais chargée des ambiances politiques du moment et celles du le monde avec. L'indifférence jusqu'à aujourd'hui ne m'a pas gagnée.
A la toute fin des années 80, en 1989 je suis et je pourrais presque dire, j'en suis devenue folle. La politique n'était pas la seule coupable, mais j'en reste toujours traversée comme une lame de fond. J'ai vu la chute du mur de Berlin en proie à une dépression stuporeuse. Stupeur et craintes. Honte d'avoir marché seule sur l'autoroute - sans en mourir - me disant que je marchais pour la Roumanie menacée de destruction par ses dirigeants, comme pour donner une raison à ma folie. Et j'ai vu quelques semaines plus tard le couple Ceaucescu vaciller sur le balcon où ils se sont fait huer par un peuple muselé jusque-là jusqu'au sang et ensuite je les ai vu morts comme des chiffons sales après une parodie de jugement. A l'envers, j'avais honte quand j'aurais du être fière de cette inspiration qui me guide, et mal parfois.
Je suis restée 20 ans sans plus me faire hospitaliser. Jamais indifférente pourtant à tout ce qui se passait sur la scène politique.
Le 17 novembre est une date que beaucoup évoque aujourd'hui. Le début du soulèvement des gilets jaunes. Elle fait à présent référence. Mais pour moi c'est aussi la date anniversaire de la mort de mon père qui ne m'a jamais laissée indifférente, loin de là.
Je sais pour avoir une bonne mémoire (et j'ai vérifié) que le 17 novembre 2012 avait lieu la première Manif pour tous. J'ai été hospitalisée aussi très peu de temps après.
Il y a comme une coïncidence entre ma vie personnelle et la vie politique, sans que je sois maître à bord de ces tempêtes populaires qui m'entraînent avec elles ou contre elles. Mon inquiétude devient trop puissante. Je suis comme jetée dans des foules auxquelles je ne participe pourtant pas. Je suis concernée corps et âme.
Et cette colère des gilets jaunes je l'avais depuis quelques mois en moi. Ravageuse, elle se mêlait à des colères plus personnelles. Et ce méli-mélo m'envahissait jusqu'au pire, jusqu'à un délire où tout se confondait. Et je ne suis pas la seule personne atteinte de psychose qui se laisse emporter ainsi.

Je me suis calmée. Mais aussi j'ai vu s'opérer des changements sur les chaînes d'info que je honnissais il y a quelques mois, quand la parole n'était donnée quasiment qu'à des macronistes. Et vous pouvez vous repasser le film, c'était ainsi. A présent elles ont pour certaines rectifiées le tir, obligées d'une certaine manière car la foule aussi les a bien forcé à cela. Les journalistes ont été remis en cause et pas pour rien. A qui parlaient-ils jusque-là ?
Je me suis calmée, un peu comme si mon cri solitaire avait été entendu, était répercuté de ronds-points en ronds-points, d'anonymes à qui on donne enfin la parole. Et parlent aussi de la honte - qui m'était commune aussi - qui avait été dépassée grâce à cette lutte commune, comme je l'entendais dans l'émission C Politique d'hier. Et sensible - ça compte tellement dans tout ces mouvements en moi - j'avais les larmes aux yeux et pour de bon.
Je n'ai jamais jugé mes proches à leur bord politique. J'ai eu des amis de droite et de gauche. Mais à présent, et façonnée par les partis pris aussi des chaînes d'info avant la crise des gilets jaunes, je ne supporte plus le discours de la droite, et Macron en est largement, les siens avec. Il me hérisse physiquement. Le pire étant pour moi leur discours commun sur les migrants qui n'a rien envier à l'extrême-droite que l'on a même plus le droit d'appeler ainsi. Calculs politiques qui me sont insupportables. Je ne tiens pas à ouvrir les portes n'importe comment, mais en faire un leit-motiv pour attirer le chaland, me blesse, crée une vraie tension en moi. Cela n'est jamais loin, pour moi, d'une forme de racisme.
J'aime passionnément la politique, j'ai des intuitions très fortes, mais je ne veux plus me laisser emporter comme j'ai pu l'être. Elle ne doit pas être plus forte que moi, une tempête qui me ferait mettre les voiles jusqu'à l'enfermement. Basta!

jeudi 4 avril 2019

La curiosité d'esprit vaincra

                        à ma mère dont c'est l'anniversaire et avec qui j'ai partagé cette curiosité d'esprit. Elle qui me manque.



J'ai l'impression certains jours que je vais m'éteindre comme une bougie. La solitude peut faire cet effet là, au moins me concernant. 
Dernièrement j'étais dans cet état de déliquescence presque insupportable et regardait mornement l'émission Quotidien qui avait invité Jamy Gourmaud. Je ne suis pas de la génération de cette autre émission des années 90, disparue depuis, C'est pas sorcier, alors a priori cet invité ne m'intéressait pas. Mais son enthousiasme, ses connaissances et sa soif de savoir m'ont gagnée presque contre mon gré. Il parlait de "gai savoir" et il est indéniable que le désir d'apprendre qui ne me quitte pas, sinon par courte période où c'est un peu comme si je le boudais et ma fatigue avec, savoir m'apporte toujours de la joie. Je passe d'un sujet l'autre, les sciences, les religions, la psychanalyse, la littérature, l'histoire.
J'ai aimé l'école et jamais dans l'esprit de réussir. Il m'importait peu d'être la première. J'étais une élève "Peut mieux faire". 
J'ai aimé l'université et là aussi j'ai butiné. Et c'est peut-être aussi parce que je n'ai jamais eu de plan de carrière - ce qui m'inquiétait tout de même - que j'ai pu me diversifier autant : Théâtre, Ethnologie ou Psychanalyse. Avec tout de même de bons résultats, major de promo parfois sans que personne ne me l'annonce, ce n'est pas le genre de l'Université et tant mieux ; mais un peu comme par hasard et comme si ça n'était toujours pas le plus important.
Ecouter de bons professeurs m'enchantait, et j'en ai tout de même connus tout du long, la passion me rend attentive et je ne manque pas de concentration, ça aide beaucoup.
Et le savoir c'est illimité, je crois que cela me plaît tout particulièrement. On n'en a jamais fini d'avoir à découvrir et les disciplines se répondent en quelque sorte.
Au début aussi ce goût de la connaissance était aussi pour moi un moyen de me faire des sujets de conversation tout bêtement pour quelqu'un de timide, celle que je reste.
Je me désole qu'on ait décidé de faire payer des droits universitaires insensés aux futurs étrangers qui voudront s'inscrire. C'est idiot, ils iront ailleurs et on perdra des têtes bien faites qui pouvaient nous enrichir.
Aimer apprendre fait de ma vie autre chose qu'un temps de désolation, mais un temps de réparation. Je veux être à la hauteur de ce que je souhaite connaître, l'immense savoir que j'ignore encore et me rend oui gaie à nouveau, me redonne autant de force que quand je regarde les arbres par mes fenêtres et les feuilles qui poussent à présent.
La dépression qui me guette souvent, se voit barrer la route par mon envie de découvrir ce que je ne sais pas encore. Une soif et une faim à la fois qui me gagnent et gagnent contre n'importe quelle envie de mourir, contre ma solitude inouïe. J'en suis heureuse. 

mercredi 27 mars 2019

Le chien noir

Mon espérance de vie, je ne lui en donne pas cher. J'ai l'impression d'avoir déjà dépassé le temps qui devait m'être imparti, dépassé les bornes. Le chien noir est là et me regarde. Il a perdu son maître il y a très longtemps, mais il réapparaît aux différente périodes de certaines vies. On le supporte, surtout parce qu'on a vécu des jours meilleurs et qu'on veut croire qu'ils reviendront.
Des jours meilleurs qui ont du panache, de la couleur et des histoires. Ils sont généralement frappants dans leur genre. Une sorte de temps où tout est possible.
J'erre seule depuis des années et le chien noir est le plus fidèle des chiens et personne ne l'a apprivoisé. Il s'attache à certains comme un bon cabot pas dressé, mais bien là. Il empoisonne presque la vie par sa fidélité. 
Je le connais depuis l'enfance.
"Le chien noir" c'est ainsi que Winston Churchill appelait ses phases de dépression. Elle lui faisait même dire dans ces temps-là ses discours à la radio par un acteur. Devenir mutique et pourquoi ? Bien sûr puisque c'est comme si on devenait une feuille d'automne qui se replie sur elle même, sèche. Passer d'une joie de vivre parfois bruyante et virer dans un silence qui s'impose, jamais tout à fait sans raison.

Les émotions en être trop pris, en être esclave. Trop, bien trop d'émotions qui semblent finalement nous dicter des tremblements intérieurs, des rires d'oiseau moqueur, des détresses sans failles et absolues. Rien à moitié, c'est ça qui est principal à dire. Joie entière, malheur complet. Solitude qui enferme sur un enfermement qui est déjà là et habite le corps en entier. Bousillé de mille sensations dont le mieux à faire reste de les observer. Le chien noir le permet jusqu'à une certaine limite, lui qui est comme un cerbère, nous emmène jusqu'aux rivages de la mort, sans forcément nous y plonger. Pas tout de suite, semble-t-il dire. Regarder le monde en silence et avec des lunettes fumées. Un noir et blanc de la vie qui finit par nous harceler.
Le Black Dog est notre maître et pas l'inverse. Mais je le connais depuis longtemps parce que finalement ce sont les autres qui me regardent comme un chien, plus que comme un être humain à qui on s'adresse. Petite quand je le rencontrais plus ou moins longuement, je me demandais s'il était une punition, et divine pourquoi pas. Je passais d'être une sorte de meneuse de revue à une honte taiseuse qui essaye de ne pas se faire voir. Ne pas le montrer. J'ai inventé des tas de bricolages pour que ces moments de replis ne se voient pas. Jusqu'à cette dépression maximale qui m'a tout retiré, mon visage lui même reflétait ce néant dont j'étais faite entièrement. Je n'ai pas oublié. Hantise d'avoir mal nuit et jour.

Dans l'article de la revue L'éléphant où j'ai retrouvé cette manière que Churchill avait de nommer sa tristesse, j'ai lu qu'elle n'accaparait pas que lui.
Et pourquoi tristesse ne serait pas le mot le plus juste et pas seulement une licence poétique. Tristesse d'un monde qui s'écroule en plan large, tristesse d'une solitude accaparante en plan serré. Est-ce que je ne mérite plus la relation avec les autres ? Qui m'en a privé ? Moi-même dont ça finit par être la faute finalement entièrement. Croyez moi ce n'est pas le monde auquel je finis par ne plus appartenir que j'accuse. Trop franche, trop sévère, trop rigolarde, trop exigeante, trop curieuse, trop questionneuse. Et si je n'aimais pas, malgré tout ça, la vie, j'aurais déjà traversé le fleuve, j'ai essayé déjà plus d'une fois, rêvant d'un main qui m'arrêterait comme dans Le Texte, d'une bouée qu'on me lancerait et pour regagner le rivage des vivants, du titre d'un de mes livres.
La tristesse accapare et blesse qui en est atteint. Un rien l'effacerait. Une attention. Un geste humain. Et rien, plus rien que le chien noir qui me regarde dans les yeux. Quand quelqu'un aura pitié de moi, s'adressera à moi, je ferai mine de rien mais je n'en oublierai pas les méandres sinistres, le complet abandon, pourtant je sais que j'en rirai et c'est presque dommage. La tristesse est gravée, elle est mon tatouage invisible que je ne montre pas à ces gens que je croise sans les connaître et sans qu'ils puissent savoir ni m'aider.
Dans la revue ils font aussi la liste des maniaco-dépressifs autre manière d'exprimer le chien noir de Churchill. On est en bonne compagnie : Balzac, Hugo, Schumann ou Haendel. Mais Hugo n'a pas été enfermé même si Guernesey tenait de l'enfermement politique. Une île balayée par des vents qui accompagnent la tourmente personnelle. Il est profondément triste quand il perd sa fille-muse Léopoldine et ne publiera pas pendant des années. Il est aussi profondément triste de voir le monde tel qu'il est. La sensibilité a des lettres et de noblesse parfois.
La plupart des gens se contentent de la moyenne, comme s'ils savaient que monter dans les tours est un risque, une audace dont ceux qui s'en emparent payent les dividendes. La grandeur des affects est un miroir déformant. 
La télé est encore allumée. Je sais que quand plus rien ne m'affectera de ce qu'elle raconte, le chien noir aura gagné et me mènera là où on n'a plus peur, à la fin. Mais peut-être que vivre sans cette bascule la vie serait moins intense dans les moments où le Black Dog reste dans sa niche. Je crois le savoir. 

samedi 23 mars 2019

Les véganes... laissez moi rire

Puisque c'est la dernière chose qui me reste, le rire. Et je me suis même aperçue que dans les périodes où je ne riais plus du tout - ces derniers temps - mon corps était victime d'une tension très douloureuse et toute nouvelle. Etant plus seule que n'importe quel animal et ça dépend lesquels, disons un vieil aigle qui aurait perdu la vue, il me faut trouver les sources d'un rire personnel. Je ris pourtant pour un rien, mais parfois cette solitude dans laquelle je vis me semble si grande que j'en suis moi-même désarçonnée et peinée. Alors je ne parle même plus à voix haute - par un besoin d'entendre ma voix et de faire vivre mon souffle - m'adressant quand je vais un peu mieux aux murs, aux morts, à Hercule Poirot ou à mon chat. Paroles qui détend le corps aussi. Ma sœur, enfin mon ex-sœur, me disait un jour "Mais tu parlais toute seule !" Elle qui a toujours été entourée et l'est encore.
Ces derniers temps je ne supportais plus aucune chaîne d'info - ça c'est plutôt normal - les radios autant minables et je boycottais même l'émission Quotidien aussi parce que la pub - là l'insupportable persiste - la parsème trop et que tout ces gens qui parlent ensemble, rigolent, se vannent, rendait ma solitude encore plus pénible et visible. Je vivais colère et détresse conjuguées et ça fait mal aussi.
Mais il y a une petite mécanique en moi qui veut vivre, qui ne veut pas supporter des douleurs qui ne sont pas les miennes, qui sont injustes. Alors des remèdes surgissent. C'est moi qui les entraîne et aussi quelque chose d'autre plus mystérieux. 
J'ai eu beaucoup d'amis, et beaucoup sont morts alors que je ne suis pas si vieille qu'on pourrait le croire. Pas sûr d'ailleurs que tout le monde ait d'ailleurs autant d'absents à leur actif. Suicides et maladies. Sinon une colère monstrueuse ou majestueuse, vous choisirez, a chassé les autres un à un. Mon exigence aussi. Je ne calcule ni l'une ni l'autre et si je parle c'est pour dire ma vérité sinon la vérité. Rien ne peut m'en empêcher, je ne sais toujours pas faire de manières, arrondir les angles comme on dit aussi. Ca sort tout seul comme mes rires qui finissent par revenir, eux aussi plus forts que moi. Et je ne suis au moins pas "mal accompagnée" comme le dit le dicton. Ma compagnie ne me déplaît encore pas tout à fait, au moins certains jours. Un peu comme si j'étais sur une barque, parfois je rame, parfois je la laisse filer le long d'eaux plus ou moins claires. J'ai des trucs pour vivre et ne pas faire que survivre. Je ne connais pas la solitude d'hier seulement, alors j'ai une sorte d'entraînement.

Réparée provisoirement - à force de caboter je n'ai plus du tout le sentiment du durable, mais j'arrive aussi maintenant à supporter cette incertitude, en m'accommodant parfois du pire, en subissant les pires souffrances, je ne peux pas dire autre chose. Alors je leur cherche un sens, c'est ce qu'il me reste, une curiosité qui visite même le malheur et m'en fait y échapper comme par miracle. Et par ma volonté.
C'est écrire qui reste le médicament enchanteur, principal, je ne peux pas le nier, et en écoutant des chansons pour me donner du cœur à l'ouvrage et m'inspirer. Ca va ensemble et cette nécessité me restaure, m'emmène là où je ne pensais plus aller, m'étonne et me réconforte. Et s'il n'y a qu'un lecteur il sera celui-là.
Alors je regarde à nouveau Quotidien, on y apprend tout de même un tas de choses. Et rire pour de bon et parfois même de bon cœur. Mais il faut qu'il y ait au moins une lumière allumée à l'intérieur, en moi. Ceci entraîne cela et inversement.
Hier j'y apprenais que des véganes se retrouvaient carencés ou trichaient pour certains qui sont youtubeurs ou artistes. Ils font des mea culpa invraisemblables de connerie, contrits d'avoir influencés des tas de gamins en vendant des produits, soupes et cosmétiques bios confondus. La youtubeuse ou Pamela Anderson ne se posent même pas la question de quelle matière sont faite leurs super pompes que peu de gens peuvent s'acheter. EN CUIR, en animal puisque dans le cochon tout est bon. Alors on va tuer des veaux pour fabriquer des godasses et laisser pourrir l'intérieur ou le mettre dans le compost pour rester dans une éthique de pureté nutritionnelle idiote. A la fin la jeune journaliste précisait qu'un régime végane devait se faire "sous surveillance médicale". On aura tout vu! Un acteur remangeait des œufs et du poisson parce que son régime végane lui avait même fait frôler la dépression. "Il leur faudrait une bonne guerre !" dirait ma mère.

Son sac et ses pompes sont en papier de riz? (Pamela Anderson)

Tant de manières avec les espèces autre que nous mêmes avec les airs de supériorité du prédateur principal que nous restons même avec de si bonnes intentions. Hitler comme je l'ai déjà écrit a aussi fait des lois pour la protection des animaux et ne mangeait pas de Wurst, ce qui est super singulier pour ce chef de l'Allemagne. Mais se faisait des fixes à base de sang de taureau pour encourager sa virilité, quelque chose comme ça.
J'ai toujours eu un bon rapport avec les animaux puisque j'ai même, et sans déconner, apprivoisé un lézard. Il ne me quittait plus. Lézardait sur mon genoux quand je lisais, sinon je le laissais dans une boite en plastique garnie de salade alors que je me doutais bien qu'il devait se nourrir d'autre chose et il ne cherchait pas à s'échapper. C'est mon père qui m'a dit de le relâcher dans la nature quand nous avons déménagé. Il y est reparti très tranquillement pour un lézard.
Mon chat est mon seul ami comme pour les vieilles filles, mais je ne porterai pas son deuil même si je l'adore et ça m'étonne presque. Je ne fais pas de chichis puisque nous ne sommes pas du même monde. Mais tant qu'il ne me répondra pas - et il ne le fera jamais en mots - il restera un ami-chat, un brave petit compagnon muet qui n'aura pas autant d'importance pour moi qu'un être humain. Je ne veux pas tout confondre. C'est ainsi. Mais je lui suis d'une reconnaissance infinie parce que lui aussi me maintient en vie sans exagérer du tout. Même déçue par l'humain, je ne fais pas de grand remplacement avec la gente animale que je respecte pourtant, même si je tue les araignées qui veulent s'installer à mes plafonds. que faire d'autre ? Qu'est-ce qu'on va faire des lapins qui se reproduisent comme des lapins ? Etc.. Les véganes, encore des gens qui vont me laisser à ma solitude initiale. Tant pis.
Petit sujet du jour.

jeudi 21 mars 2019

"La Femme n'existe pas"

Ce titre c'est une sorte de jeu de mots de Jacques Lacan pas si facile à comprendre. J'avais appris en cours de Psychanalyse à Paris VIII une sorte de schéma où les femmes étaient individualisées, comme unes par unes ce qui expliquait qu'il n'y avait pas La Femme mais des femmes. Alors qu'on a vécu longtemps sur le mode d'une Femme éternelle, modèle, entre la vierge Marie et Marie-Madeleine plus délurée. Les hommes dans le schéma de Lacan sont un groupe dans un cercle où il y a une petite ouverture et quelques uns s'échappent et deviennent des hommes singuliers et rares.
Hier je regardais le film Social Network qui est le biopic sur Mark Zuckerberg le créateur de Facebook et je comptais les femmes, il y a de quoi. Ce réseau social tire ses origines, d'après le film, d'un tri entre les belles filles des universités concernées et les autres, à Harvard d'abord. Moches/belles, on coche. C'est le début. C'est aussi un moyen de draguer, la "situation amoureuse" qui surgit aussi de la tête pensante de Mark. Ainsi on est au clair au plus vite. "C'est compliqué".
Mais je pensais en regardant ce film qu'aucune femme à ma connaissance n'avait laissé de traces de la création de quelque chose d'aussi important en informatique que ce qu'ont imaginé Mark Zuckerberg, Bill Gates ou Steve Jobs. Il n'y a pas d'équivalent à ma connaissance et je ne sais pas tout en la matière. La plupart des codeurs que l'on aperçoit dans le film sont des hommes et les filles principalement des amuse-gueules qui font sûrement Sociologie ou Médecine ou Italien comme l'une des filles que pèche l'un des créateurs de Napster Shawn Fanning. Encore un homme et les autres co-fondateurs de cette boîte à musique sont aussi au masculin.
Une bataille se jouera pour la vraie paternité de Facebook entre Eduardo Saverin le seul pote d'abord de Mark qui s'occupera de la partie financière et intentera un procès à Mark Zuckerberg ainsi que deux autres étudiants qui avaient eu un début d'idée qui ressemblait à Facebook. Dans le film où toutes ces embrouilles sont montrées, toujours pas de femmes sinon pour participer aux fêtes et aux coucheries des uns et des autres. Sinon que les femmes de cette génération, les années 80, savent jouer aux jeux vidéos, pendant que les mecs bossent.

Il m'apparaît que la révolution numérique, s'est faite encore au et par le masculin, même si tout le monde s'en sert. Pourtant il y a autant de femmes sinon plus paraît-il qui sont douées en mathématique. Qu'est-ce qui se passe à un certain niveau et à l'Université en particulier. On dirait vraiment que cette révolution là aussi n'a que ses "tricoteuses".
Je ne crois pas que depuis que les filles font aussi des enterrements de vie de jeune fille, c'est récent quand pendant longtemps il n'a existé que les enterrements de vie de garçon comme passage obligé, et se trémousseront devant des mecs qui se désapent en poussant des sortes de cris d'hystérie, qu'on s'approchera de l'égalité homme-femme.
Je ne trouve d'ailleurs toujours pas ce mot d'égalité approprié, mais je ne parviens pas encore à trouver le bon mot. Alors chaque fois je me demande si je suis anti-féministe et je ne le pense pas. Je compte aussi toute les grandes femmes qui ont fait de grandes choses. Et d'ailleurs à la tête de la révolution écologique que demande la jeunesse, c'est une jeune fille qui l'est. Des influenceuses il y en a plus d'une et pas seulement pour la mode.

C'est à deux que ça marche pourtant le mieux

Pour moi tant qu'on ne reconnaîtra pas la différence on n'ira pas loin. Morphologies différentes, cerveaux différents, ça fait déjà beaucoup. Et si on ne les reconnaît pas pour moi on mouline dans le vide. Et chacun demandera à l'autre de l'autre sexe des choses qu'il ne pourra pas donner. Souvent parce qu'il ne peut pas plus que parce qu'il ne veut pas.
Combien de casseuses parmi les casseurs ? Et je ne suis pas sûre de vouloir une égalité à ce niveau-là aussi.
Egalité des droits ça ne fait pas de doute, quand en même temps pour moi quelque chose ne change pas ou avance seulement à pas lents, du fait des hommes ET des femmes. On est aussi loin de ça que de notre devise française "Liberté-Egalité-Fraternité" pourtant mise aux principaux frontons et des écoles en particulier, et me fait plutôt sourire. Et dont les Gilets Jaunes entre autre mesurent l'ironie. J'ai le sentiment qu'on ne réfléchit pas dans les bons termes.

samedi 16 mars 2019

PARTAGER, UN MOYEN ET UNE FIN

Je pense que partager reste la seule solution pour la terre et pour les humains. Je ne parle pas du tout d'un partage au sens religieux, ni même que tout le monde doit avoir la même somme d'argent au fond de son porte monnaie. Il peut y avoir des gens plus riches et d'autres moins. Moi j'ai juste de la chance, peut-être une seule, c'est d'être indifférente à la richesse financière. Il me suffit d'avoir au moins un toit et de quoi me nourrir et de pouvoir acheter un peu de l'essentiel. C'est beaucoup et n'est pas un truc de cul-bénit du tout non plus. Certains ont appelé ça être des "décroissants" puisqu'il faut des formules à propos de tout.
Je pense tout de même que si les riches étaient moins avides quelque chose changerait sur cette terre. Les jeunes qui prennent conscience, bien forcés, que nous sommes en train de démolir la terre ne sont pas des hurluberlus qui s'agiteraient pour une sorte de fin des temps comme il y en a eu dans plein de civilisations, c'est une réalité dont cependant beaucoup d'autres ne veulent pas prendre conscience pour tout garder, le beurre et l'argent du beurre encore. C'est "après eux le déluge", mais là c'est pour de bon, n'en déplaise à Elisabeth Levy ou à Donald Trump qui a pourtant des enfants.


Je regardais hier une émission de Canal sur la fashion week et même si des tas de vedettes, de People que j'aime bien y participent, je trouvais un peu délirant tout cet argent dépensé pour ça. Et l'enthousiasme de Mademoiselle Agnès et de tout ces gens qui effectivement travaillent beaucoup, ça c'est très clair, semblait tout de même un peu fabriqué et un peu à côté de la plaque d'un monde qui aspire tout de même à autre chose pour une majorité de gens. Je n'imagine pas la suppression de ce genre de manifestations, je ne suis pas communiste non plus, mais autant d'ampoules grillées pour la marque Céline je crois quand en Afrique des villages entiers sont dans le noir, là le partage il me semble prend un certain sens. Quand je vois aussi la nourriture qui peut être gâchée dans l'Upper East Side illustré par la série Gossip Girl dont j'ai déjà parlé (sinon à quoi bon regarder et pas seulement pour le fun) je ne comprends pas. Les mêmes gens qui vivent de leurs histoires de Fondation pour donner bonne conscience à qui ?
Il n'y a jamais eu de gens aussi riches qu'en cette époque. Je voyais à C'est à dire sur la 5 Jérôme Fourquet de l'IFOP qui vient d'écrire un livre pour expliquer que la France est plus morcelée que jamais, que ce qui nous rassemblait comme l'Eglise Catholique, tombait en déliquescence. Et c'est peut-être aussi parce que le Monde est plus vrai pour chacun. Les enfants du Monde défilent et pas seulement de France ou de Navarre, sans pourtant que les identités des Français, des Algériens ou des Chinois ne s'effacent. Ca c'est la culture dont nous sommes faits. Les gens voyagent plus et de tout les coins du Monde, justement à l'heure où il s'effrite. C'est de moins en moins cher de voyager, mais à quel prix ? Cela aussi nous devrons le réguler nous même et bientôt ne pourrons plus nous agiter pour nous rendre partout puisque ça abime la Terre aussi.
Elle compte cette Terre pour moi et les gens qui sont dessus aussi. Partager et respecter, c'est bien obligé de devenir deux verbe importants. Ceux qui ne veulent pas entendre ça, ont déjà les moyens de s'acheter des prothèses auditives nec plus ultra.
Le livre Dune me vient en tête souvent et d'autres livres de science-fiction avec. Dans ce livre de Frank Herbert, c'est la terre qui n'est plus que du sable, mais nos vaisseaux spatiaux ne sont pas encore au point et ne le seront, même si on imagine une accélération qui nous concerne, pas pour tout le monde. Est-ce pour cela que des gens en veulent tant dans leurs escarcelles ? Echapper au pire n'importe comment et à n'importe quel prix en oubliant les autres ? C'est dommage. La terre était une si belle planète.

jeudi 14 mars 2019

Tout ceux qui remettent au lendemain les problèmes climatiques...

sont des vieux cons et quelque soit leur âge. Des salauds au sens Sartrien ou courant. Ils n'ont pas d'enfants ou ils ne les aiment pas. Personne ne me fera penser le contraire.
J'ai encore entendu Elisabeth Levy - parce que l'écouter c'est encore autre chose, elle toujours dans l'hystérie - du journal Causeur (jamais lu) largement invitée sur les plateaux, dire que reporter tout ça à 2029 c'est déjà bien (et on peut revoir sa bobine dire ça sur CNews je crois)) quand nous sommes tous étouffés, que l'espérance de vie en Inde par exemple est diminuée de 10 ans en raison de la pollution. Elisabeth Levy s'en fout, elle pense qu'à Paris il y a un micro-climat et qu'elle finira centenaire et servie par des boys, avec plein d'enfants autour d'elle. 

Le Gouvernement de jeunots soi-disant pense comme elle. Remettre à demain c'est la politique Française et en grande partie européenne. Et Jean-Michel Blanquer qui veut calmer les gamins avec de petites causeries, alors que ça flambe partout dans le monde. 
Ils ont déjà oublié et s'efforcent de faire oublier que Nicolas Hulot a abandonné le poste, les a lâché sinon c'est lui qui se mentait à lui-même. Trop c'est trop même pour un homme comme lui. Alors François de Rugy qui n'en a que le nom, n'est qu'un prête-nom pour un ministère fantoche.
Les sous, c'est la seule chose qui compte encore et encore, et le mensonge avec. La petite tranquillité actuelle de ceux qui n'ont pas encore l'âge des lymphomes croient-ils, en nous bassinant avec la mort de la cigarette qui pollue bien plus que les particules fines, hein Buzin!? 
Il a bien cru Nicolas Hulot que cette génération là, Macron est des années 70 quand même!! aurait une vraie conscience du danger qui n'est pas à venir, mais qui est là, installé, renforcé par des mesures que personne des gens au pouvoir ne veut prendre. Et de Rugy qui a simplement voulu un ministère a toujours l'air badaud, lui aussi en visite dans ce monde. Ces gens sont indifférents qu'ils aient ou non des enfants. Ils n'aiment qu'eux-mêmes. Nos corps sont plein de toxines qui peut l'ignorer ? Et ça n'est pas d'être en "mode détox" qui y changera quelque chose.



On va bien voir les dégâts dont vont se plaindre bientôt ces milliers d'emplois créés aux USA autour du gaz de schiste qui pollue l'eau et les sols. Avec des tas de gens qui se ruent sur cet or là encore et vivent dans des mobil homes en attendant la grande baraque avec des barrières blanches qu'ils ne verront jamais ou trop tard. Autre arnaque de Monsieur Trump. Emplois de futur silicosés à ce gaz là. Et Macron avait des velléités en ce sens. 
Que ce soient des pauvres qui crèvent du pire ça n'est jamais grave, à Bercy l'air y est plus pur qu'ailleurs, avec des vaporisateurs de Chanel à volonté.
Peut-être qu'ils imaginent qu'on saura tout soigner dans quelques temps, eux qui s'en foutent de payer le Tiers Payant et jamais loin de L'Hôtel-Dieu ou de l'Hôpital Américain ?
Qui va gagner à ce bras de fer ? Il faut attendre que l'un d'entre-eux se tape un cancer du poumon n'ayant jamais tiré sur une clope puisque ça ne se fait pas surtout chez les riches ?  

dimanche 10 mars 2019

l'Impot Sur la Fortune, revenez-y, on vous le demande


Ils ne cèdent pas sur des millions. C'est facile à compter mais Macron l'a promis à ses donateurs et aux siens, c'est pourquoi il ne veut rien y changer. Des tas de gens du gouvernement comme Muriel Pénicaud la Ministre du travail pas seule et  Emmanuel Macron avec devraient le payer. Alors ils ne cèdent pas sur leurs millions serrant les dents sur le sujet.
Depuis que cet impôt a été supprimé ces nantis ne donnent d'ailleurs plus aux associations caritatives on le sait et ne le répètent pas assez, puisqu'ils n'ont plus à déduire ces oboles de leurs feuilles d'impôt. C'est en regardant Gossip Girl que j'ai compris à quel point les riches sont radins. Pas un seul sac Chanel en moins dans leur dressing!!
 Les gilets jaunes en parlent observé à la loupe par les chaînes d'infos et d'état si on peut dire, puisque l'Etat c'est leurs grands patrons, ceux qui veillent sur le petit banquier et l'est resté, puisqu'il a tant de chiffres en tête. Ce serait une mesure simple cette promesse qu'il a faite à une minorité de gens mais qui ont fait tourner sa boutique, sa mise en scène pour se faire élire. Ils cherchent des mesurettes pour calmer le jeu et n'y arriveront pas. 
Je ne comprends même pas les chiffres que l'on donne pour les Elections Européennes et concernent LaREM. Autant de gens vont encore voter pour eux? Les retraités? Les Gilets Jaunes? Ceux qui votent encore dans les cités?
Ils ont fait un clip pour ces Européennes le plus sinistre possible d'une fin du monde promise par Aurore Bergé qui n'a jamais du être jeune et les autres (non plus). Autant de pauvres - et ils sont majoritaires en France - ne vont pas aller voter? On nous refait le duel FN contre Macron mais il me semble que cette élection est à la proportionnelle, alors tout le monde a ses chance, même Génération,s pour qui je voterai cette fois, avec Benoit Hamon qu'on ne voit jamais sur les chaînes d'infos non plus. Pas invité ou pas décidé à faire la marionnette de ces pauvres journalistes de droite tous? Seulement des face à face Rassemblement National ou LaREM comme si on allait rester dans cette bipolarité. C'est eux qui tournent en boucle et veulent convaincre qui ? Eux-mêmes ?

mardi 5 mars 2019

La "chouchoute"

C'est peut-être pour en finir, et avec ce blog aussi. La télé reste allumée encore. La TNT qui s'adresse aux Alzheimer et Cie le permet, l'absence pour en parler.

Quand tout le monde m'a lâché, que ma sœur m'a insultée comme ses frères l'avaient fait avant, ma mère m'a dit dans un souffle, fatiguée elle aussi :
"Mais tu es ma chouchoute."
Pas théâtralement non. Comme quelque chose qu'elle avait toujours sous-entendu sans employer les mots. Et à moi il les faut ces foutus mots, sinon je meurs idiote et là ce ne sont pas du tout de vains mots. Dieu que j'avais besoin de les entendre. Et choisir un instant si dramatique pour les dire est tragique et pour moi et pour elle. Comme si nous ne le savions pas déjà toutes les deux. Un pléonasme doré. Une annonce arc-en-ciel puisqu'il pleut à travers ce soleil de ce soir-là. Un noël en larmes et autre chose qui me garde et me regarde seule.
Je crois que c'est presque dans le même temps que j'ai compris que j'étais aussi la "chouchoute" de mon père. Mais ça c'est de l'invention puisqu'il ne me l'a jamais dit. Et j'ai terrrrriblement besoin de mots, de leur réalité. Mêmes moches je les préfère à des sous-entendus oiseux ou méchants. Ce sont les seules vraies preuves pour moi, et d'amour aussi. Si je ne les entends pas je ne le crois pas. C'est peut-être ce que ma mère a compris si tardivement. Et ma bêtise d'avoir voulu tous les aimer.
Mais le souvenir des cadeaux que mon père m'a fait à Noël jusqu'à mes 15 ans m'en sont des tas de preuves. Comme un magnifique service à thé façon porcelaine de chine ou mon mirifique livre des Contes des Mille et Une nuits que j'ai toujours. Et d'autres très beaux aussi.
J'ai inscrit les autres, mes frères ou ma sœur, au rang des préférés sans même les jalouser puisque c'est moi qui leur donnais ces hauts rangs qui dans le fond étaient faux. Et qu'est-ce que ça veut dire "préféré" quand mes parents aimaient tout leurs enfants.
Pourtant je l'ai mérité le rang de "chouchoute" comme les maîtresses d'école désignent aussi certains de leurs élèves et ce n'est pas bien. Je l'ai été d'elles aussi et de beaucoup de mes profs jusqu'en fac, c'est dire.
Mais pour mes parents ou pour le corps enseignant c'était aussi au mérite. 
De naissance j'étais sage, attentive et délurée. Je ne voyais aucun intérêt de déranger ces adultes occupés, et mes vieux l'étaient beaucoup quand je suis née. Je m'aimais suffisamment - ou c'est sans doute mon inconscient qui se savait aimé - pour ne pas faire ma maline quand ils avaient tant de choses à faire. Je voyais qu'ils prenaient soin de moi. Mais c'est insuffisant de le savoir inconsciemment. Je m'interrogeais seule sous les marronniers.
Ensuite ma mère est tombée à plusieurs reprises très malade. Je n'allais pas faire l'intéressante ou la questionneuse dans ces moments là. Mon père et mes grand-parents étaient suffisamment inquiets. Ce dont j'avais conscience, mes frères et sœur tenant tout particulièrement à une insouciance qui finissait un peu bête.
Alors j'ai continué d'être sage et de trouver mille occupations comme je savais faire. Lire, inventer des chansons sur des musiques de Nino Rota croyant que personne ne m'entendrait, faire des cahiers de cinéma avec les photos que je trouvais dans Télé7jours ou Ciné Revue, dessiner, jouer avec mes copines, écrire des poèmes d'enfant, rentrer à l'heure. Et ainsi de suite. Puisque ma mère a peine guérie a du avec ma grand-mère s'occuper de mon grand-père se mourant chez nous de la silicose.
On ne vivait pourtant pas dans un climat triste, croyez-moi, pas plombant puisque j'étais faite d'inquiétude et de joie mêlées car c'était possible avec ces gens-là. Mais j'ai tout de même fait une brève dépression quand ma grand-mère est morte à son tour. Discrète elle aussi ma maladie d'un cœur brisé.

Je me disais que ce n'était pas normal de ne pas faire de crise de l'adolescence. Mais me rebeller contre quoi ou qui ? Ma mère qui ensuite s'est retrouvée complètement seule? Je me sentais pourtant un peu ignorée, c'est le problème quand on est "sage", on a parfois l'impression que personne ne s'intéresse à vous. Et j'en avais parfois le sentiment.
C'est au mérite qu'on est le ou la "chouchoute", pas une lubie de celui-ci ou de celle-là. C'est pourquoi cela fait une vraie différence avec être préféré et ma mère a employé alors le mot juste.
J'ai fait des études supérieures aussi pour leur complaire, même à mon père pourtant mort. Je savais que cela avait de l'importance pour lui et voulait l'en remercier, parce que ça en avait pour moi aussi. Bien sûr je me suis plantée dans mon parcours scolaire, je n'étais pas une "bonne élève", mais peut-être aussi pour faire durer le plaisir. Plutôt amuseuse talentueuse qui réussissait un peu par hasard.
Me savoir aimée de ma mère et de mon père autant, c'est un beau cadeau, venu un peu trop tard.

Je vais retourner regarder la télé, elle est fidèle elle avec tout ces mots que les gens déblatèrent, ça m'arrive, dans ma solitude, de penser qu'ils me sont adressés.